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FABRICE SAWADOGO, président du RAMJDD : « nous ne voulons pas de corps habillés au gouvernement »

Le Réseau d’associations et mouvements de jeunes pour un développement durable (RAMJDD) était face à la presse ce  24 octobre 2016, à Ouagadougou, pour donner son appréciation sur le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain et d’autres sujets d’actualité.

 

« Nous n’accepterons pas que des  militaires viennent au pouvoir. Si vous voyez qu’on parle à longueur de journée d’attaques perpétrées par des éléments de l’ex-RSP, c’est parce que Blaise Compaoré les a trop habitués au pouvoir  et ils ne veulent plus lâcher prise.  Ils veulent encore revenir… Ils sont repartis dans leurs casernes, il ne faudrait pas encore les ramener. Nous ne voulons pas de corps habillés au gouvernement. Si des gens estiment que Simon Compaoré est incompétent, il faut le remplacer par un autre civil », a déclaré  le président du RAMJDD, Fabrice Sawadogo, face à la presse ce 24 octobre, à Ouagadougou.  A l’en croire, le réseau n’est pas contre   les personnes qui demandent la démission du ministre en charge de la sécurité intérieure mais son successeur devra être un civil. « Nous sommes contre la nomination d’un corps habillé à la tête du ministère de la Sécurité…Notre souhait est d’avoir des gouvernants civils, fruit d’une longue lutte », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il appelle à « une refonte urgente de l’armée pour faire face au terrorisme » car son avis, « malgré la dissolution du RSP, on constate une division au sein de l’armée. La gendarmerie travaille à part entière, idem pour la police et les militaires…A chaque fois, on a l’impression qu’il y a une tension entre les différents corps, qu’ils veulent s’affronter ». Pour donc  faire face à cette situation, le RAMJDD demande une  refonte de  l’armée  qui sera unie  et  travaillera pour la nation.

Le   rapport  de la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain qui a fait cas de détournements de parcelles a été fortement salué par le RAMJDD. Pour ledit réseau,  c’est un « acte de salubrité publique » qui vient mettre à nu  la mauvaise  gouvernance dont était victime  le peuple burkinabè sous le régime Compaoré. Pour le RAMJDD, les Burkinabè aspirent à une gouvernance vertueuse, à une justice sociale. C’est pourquoi les conférenciers  ont invité le  président du Faso et  celui  de l’Assemblée nationale à mettre en exécution toutes les recommandations issues du rapport de la commission d’enquête parlementaire, à ouvrir une enquête judiciaire afin de situer toutes les responsabilités, à procéder au retrait pur et simple des parcelles illégalement acquises, et rétablir les personnes spoliées, victimes d’abus,  dans leurs droits en leur rétrocédant leur parcelle.

 

Colette DRABO

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