La Maison Blanche bien décidée à faire plier Harvard. Le gouvernement américain entend mettre fin à tous les contrats passés avec la prestigieuse université, dont le montant atteint selon la presse 100 millions de dollars.
L’exécutif a envoyé « une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs », a indiqué mardi un haut responsable américain, confirmant des informations données par les médias américains.
Le président Donald Trump a lancé une offensive généralisée contre Harvard, qui refuse de lui donner un droit de regard sur les admissions d’étudiants et les recrutements de professeurs. Lundi, il avait affirmé qu’il « gagnerait » ce duel avec l’université sans doute la plus célèbre du monde, à laquelle il veut en particulier interdire de recevoir des étudiants étrangers.
Riposte de l’université
Jeudi, la ministre de la sécurité intérieure, Kristi Noem, avait annoncé le retrait du droit pour Harvard d’accueillir des étudiants étrangers. Mais un juge a rapidement suspendu la mesure contre laquelle l’université a déposé plainte tôt vendredi matin au tribunal fédéral du Massachusetts.
L’administration Trump reproche à Harvard de refuser la supervision de Washington sur les admissions et le processus de recrutement, et accuse l’université d’être un bastion de l’antisémitisme, de promouvoir les idées de gauche trop progressistes et d’avoir des liens avec le Parti communiste chinois. L’administration Trump avait auparavant déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions pour l’université, ce qui a mis un coup d’arrêt à certains programmes de recherche.
Harvard est classée parmi les meilleures universités au monde et, selon ses services, a formé 162 prix Nobel. Elle accueille cette année quelque 6 700 « étudiants internationaux », soit 27 % du total. Des étudiants auxquels elle facture des dizaines de milliers de dollars par an en frais de scolarité.
Le Parisien avec AFP