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ETABLISSEMENTS PRIVES LAICS : « Le paiement des frais de scolarités de des élèves y affectés connait des retards importants et récurrents, ce qui engendre des difficultés de fonctionnement », Désiré Nakoulma.

L’Union nationale des établissements privés laïcs (UNEEP-L) était face à la presse ce 14 janvier 2020 à son siège à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était d’éclairer l’opinion publique sur la crise provoquée par le non-paiement par l’Etat, des frais de scolarité des élèves affectés dans les établissements privés.

 Face à la presse dans l’après-midi de ce 14 janvier 2021, le bureau exécutif de l’UNEEP-L, par la voix de son président, Désiré Nakoulma, a dénoncé le non-paiement par l’Etat, des frais de scolarité des élèves affectés dans les établissements privés pour l’année scolaire 2019-2020. En effet, selon président de l’UNNEP-L, depuis l’année scolaire 2012-2013, l’Etat affecte des élèves admis à l’entrée en 6e ou l’entrée en seconde dans des établissements privés membres de l’UNEEP-L en vertu d’une convention d’éducation signée entre l’Etat et l’UNEEP-L. « Le paiement des frais de scolarités de ces élèves y affectés connait des retards importants et récurrents, ce qui engendre des difficultés de fonctionnement des établissements », a affirmé Désiré Nakoulma.

Pour l’année scolaire 2019-2020, indique-t-il, le nombre d’élèves dans les établissements privés est de 38 536 dont 31 978 au post primaire et 6 558 au secondaire. Et le paiement des frais de scolarité de ces élèves devrait se faire au plus tard le 30 mars 2020, suivant la convention d’affectation signée entre l’Etat et l’UNEEP-L. Pourtant au cours de l’année 2020, l’Etat n’a versé aux établissements privés que la somme de 101 440 000 F CFA au profit de 18 établissements. Cette somme ne représente que 5,1% des sommes dues. Les 18 établissements ayant reçu leur paiement ne représentant que 6,4% des bénéficiaires.

A  en croire le président de l’Union, le non-paiement des frais de scolarité par l’Etat entraine des problèmes de trésorerie pour les établissements, conduisant à des difficultés de paiement de salaires des enseignants et du personnel administratif ; des difficultés de paiement des frais de fonctionnement des établissements ; des difficultés d’assurer un enseignement de qualité aux élèves ; des conflits entre promoteurs d’établissement et leurs employés ainsi que des difficultés d’assurer les cours jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Au regard de contraintes égrainées, l’UNEEP-L interpelle le gouvernement à tout mettre en œuvre pour un règlement urgent et diligent des frais de scolarité de l’année 2019-2020 ainsi que des arriérés des années antérieures ; pour corriger la situation de retards récurrents de paiement des frais de scolarité en affectant les élèves en fonction de ses disponibilités budgétaires et reconsidérer la qualification des frais de scolarité qui sont aujourd’hui traités comme une subvention aux établissements alors qu’il s’agit dans ce cas de figure d’une dette pour service rendu.

Aux établissements membres l’UNEEP-L, l’Union lance un appel à n’entreprendre aucune action individuelle qui pourrait nuire aux élèves, aux parents d’élèves ou aux enseignants et les invite à se tenir prêts et à rester à l’écoute pour des actions collectives futures au cas où le gouvernement ne donnerait pas suite à la présente conférence de presse dans les meilleurs délais.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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