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ENAM : une filière d’interprétation judiciaire officiellement ouverte

Le directeur de Cabinet, Mohamed Savadogo, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a procédé au lancement officiel de la rentrée des interprètes judiciaires, dans la matinée du mardi 3 octobre 2023, au sein de l’Ecole Nationale d’administration et de magistrature (ENAM), à Ouagadougou.

La cérémonie de lancement a été ponctuée par des discours, d’un panel sur la problématique de l’interprétation judiciaire au Burkina Faso, d’une visite guidée des salles de classes équipées au profit de cette filière et de la remise symbolique de matériel.

Le directeur de Cabinet qui a prononcé le discours d’ouverture du ministre d’Etat, patron de la cérémonie, a salué l’ENAM pour son engagement dans la promotion de l’excellence académique.

Pour lui, la création de cette filière d’interprètes judiciaires répond à un besoin évident d’assurer une communication fluide et précise dans les tribunaux, garantissant ainsi que chaque citoyen puisse bénéficier d’un accès équitable à la justice.

A cette première cuvée d’interprètes judiciaires, il leur a rappelé les exigences de leur métier.

« Vous avez choisi une carrière qui exige rigueur, impartialité et une compréhension profonde de la justice. Votre contribution future à notre système judiciaire sera inestimable », a-t-il déclaré.

Le Directeur général de l’ENAM, Dr Jacob Yarabatioula, a traduit la gratitude de son établissement à l’Union Européenne (UE) à travers l’Agence Belge de développement (ENABEL) qui a contribué à l’opérationnalisation de cette filière.

Pour le DG, l’importance des interprètes judiciaires dans le système judiciaire au Burkina Faso n’est plus à démontrer.

Les interprètes judiciaires, a-t-il soutenu, jouent un rôle essentiel dans la préservation de la justice et de l’équité en assurant la compréhension fluide entre les parties impliquées dans les affaires judiciaires complexes.

« Avec cette filière, nous formons des professionnels qui joueront un rôle clé dans la promotion de la compréhension interculturelle et de la communication dans notre système juridique », a-t-il assuré.

  1. Yarabatioula a aussi rassuré ses partenaires que les salles rénovées et équipées reçues par l’ENAM seront des incubateurs d’idées et de connaissances.

Le représentant résidant de ENABEL au Burkina Faso, Danny Denolf, a exprimé sa satisfaction de voir ce projet aboutir car selon lui, il est important que chaque personne, chaque groupe social puisse avoir accès à la justice dans sa langue.

Le chef de la coopération de la délégation de l’UE, Marc Duponcel, a souligné qu’en plus de l’opérationnalisation de cette filière, les appuis à l’interprétation judiciaire ont permis de renforcer les capacités des interprètes exerçant déjà dans les juridictions sur diverses thématiques, d’élaborer un lexique des termes juridiques en mooré, dioula, fulfuldé et gulmacéma, d’élaborer un code de déontologie des interprètes et de définir des curricula de formation.

Le directeur de Cabinet du ministère en charge de la Justice, Bepoani Sinini, a rassuré cette première promotion d’interprètes judiciaires de l’accompagnement de leur ministère de tutelle pour relever les défis auxquels ils seront confrontés au cours de leur carrière.

A la suite de ces allocutions, sont intervenus la visite des salles rénovées et équipées, la remise symbolique de matériel et le panel qui a mis fin à la cérémonie de lancement officiel de la rentrée des interprètes judiciaires.

DCRP/MFPTPS

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