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ELECTION MUNICIPALES DE 2021 : la HAWRE demande le report 

A moins d’un an d’existence, la Haute alliance de warrantage pour la république (HAWRE) brise le silence et demande le report des élections municipales prochaines. Face à la presse ce 07 janvier 2021 à Ouagadougou, Roland Goungounga et ses camarades donnent les raisons qui nécessitent une réorganisation du processus électoral.

 « Le constat que nous faisons aujourd’hui est que la classe dirigeante, pouvoir comme opposition, a décidé de liquider la démocratie burkinabè ». C’est sur cette note de désespoir que la Haute alliance de warrantage pour la république (HAWRE) a présenté les dangers qui menacent la démocratie burkinabé souvent biaisée du fait du jeu démocratique. De l’avis de la HAWRE, les élections du 22 novembre 2020 se sont tenues sans réconciliation et sans préalable permettant d’améliorer le processus.

Selon Roland Goungounga, président de la HAWRE, l’Assemblée nationale a adopté le 30 juillet 2018, une révision du code électoral contestée par l’opposition parlementaire minoritaire, qui a boycotté le vote au motif principal d’exclusion d’une partie de la population. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, à l’issue d’un dialogue politique très biaisé, une nouvelle révision a été adoptée à 120 voix sur 122 suffrages exprimés. Cette révision n’a pourtant pas réglé la question de l’exclusion, à en croire M. Goungounga. Pire, a-t-il souligné, une autre révision adoptée excluait formellement les Burkinabè se situant dans les zones d’insécurité alors qu’une tournée parlementaire sur le territoire national avait conclu au « souhait des populations d’aller vers la paix au lieu de se précipiter vers les élections sans la sécurité ».

C’est pourquoi, la HAWRE se dit favorable à une réconciliation inclusive, véritable et sincère. Pour elle, les élections municipales qui s’annoncent sont des élections de proximité, c’est pourquoi la question de la réconciliation devrait être une question prioritaire pour éviter « de reproduire les mêmes erreurs que celle du 22 novembre dernier ». A son avis,  cette réconciliation nationale tant attendue devra être inclusive et intégrale. Sinon, « il serait malsain que quelques frères veuillent s’arroger de prérogatives indues sur la base de résultats d’élections pour le moins très biaisés », a-t-il laissé entendre.

À défaut de la réconciliation nationale, la HAWRÉ recommande la tenue d’un dialogue politique inclusif comme préalable au lancement du processus pour les élections municipales à venir. Ce dialogue réunira tous les partis politiques, régulièrement constitués sous la médiation de la CEDEAO et respectera les principes tels que l’acceptation formelle du médiateur proposé par chaque parti politique, l’identification des différentes thématiques à traiter incluant nécessairement le renforcement des capacités des partis politiques et de la presse, le financement de la politique, l’identification de toutes les autres parties intéressées de chaque thématique de manière inclusive et transparente, l’invitation de tous les participants aux rencontres de manière égalitaire et garantie d’équité entre eux, l’octroi de budgets pour faciliter et accompagner les participants afin de leur permettre de se préparer convenablement et de prendre activement part aux travaux et la garantie de la représentativité des représentants.

 « Nous espérons avoir trouvé le bon ton pour convaincre nos compatriotes de la gravité de la situation que nous traversons, pour qu’ensemble nous mettions enfin le Faso sur les rails du développement social, fondé sur nos libertés individuelles et collectives », a-t-il conclu.

Didèdoua Franck ZINGUE

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