La Cour de cassation égyptienne a confirmé hier samedi 22 octobre, une peine de 20 ans de prison prononcée à l’encontre de l’ancien président Mohamed Morsi, pour sa répression de plusieurs manifestations. Il reste, dans d’autres affaires, sous le coup d’une condamnation à mort et de deux condamnations à perpétuité.
Vingt ans de prison. C’est le verdict de la Cour de cassation égyptienne qui a confirmé le 22 octobre dernier, la peine à l’encontre de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi. Il s’agit de la première condamnation définitive pour l’ex-président, celle-ci concernant des « meurtres » de manifestants qui protestaient à la fin de l’année 2012 contre les pouvoirs pratiquement illimités que Mohamed Morsi s’était alors octroyés pour faire face à la contestation.
Cette annonce symbolique est en effet la première confirmation définitive frappant l’ex-président, mais Mohamed Morsi est sous le coup d’autres procédures à son encontre pour lesquelles il a été beaucoup plus lourdement sanctionné en première instance. Il a en effet été condamné à mort en juin 2015 pour des évasions de prison et des violences lors de la révolution de 2011. Il a également été condamné deux fois à la prison à perpétuité, une fois en 2015 pour espionnage au profit du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran, et une fois en 2016 pour espionnage au profit du Qatar.
La Cour a également confirmé les jugements prononcés à l’encontre de huit co-accusés, dont sept ont été condamnés à la même peine et un autre à 10 ans de prison.
Pour rappel, le chef de l’Etat islamiste a été renversé en juillet 2013, après seulement un an à la tête du pays, via un coup d’Etat militaire qui mettra à sa place Abdel Fattah al-Sissi (après un interim d’Adli Mansour). Il a été le premier président égyptien démocratiquement élu de l’histoire de son pays après les grandes manifestations de 2011 qui, dans le mouvement général que furent les « Printemps arabes », ont chassé Hosni Moubarak resté au pouvoir pendant trente ans.
AL CAPPUCCINO
