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DROIT DE GREVE : sa suppression est « une faute majeure qui ne restera pas impunie » (CFOP)

Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) réagit, dans ce communiqué ci-dessous, sur la proposition de loi sur le droit de grève.

« Le Chef de file de l’Opposition politique burkinabè a reçu en ampliation, copie d’une lettre de l’Union d’Action Syndicale (UAS) adressée au Président de l’Assemblée nationale, dans laquelle elle évoque le texte d’une proposition de loi que lui a envoyée le Président de la Commission des Affaires Juridiques et des Droits Humains (Cajdh), traitant de l’exercice du droit de grève dans les services publics. Les points soulevés par la correspondance de l’UAS laissent clairement entrevoir que le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir, ndlr) a décidé de museler les syndicats.

L’Opposition politique s’indigne face à ce choix du MPP de liquider les libertés syndicales durement arrachées par notre peuple. Dans un communiqué de presse daté du 1er mars 2017, qui faisait suite à déclarations simultanées du Premier Ministre et du Président de l’Assemblée nationale tendant à accuser les syndicats de vouloir renverser le régime, l’Opposition dénonçait déjà la volonté manifeste du MPP de museler les syndicats et de persécuter les opposants. Cette stratégie du parti au pouvoir vise clairement à supprimer tout contre-pouvoir et toute force susceptible de contester l’hégémonie du MPP.

Pour l’Opposition politique, comme l’ont expérimenté à leurs dépens plusieurs régimes politiques dans l’histoire du Burkina, la suppression du droit de grève n’a jamais été la réponse appropriée aux justes revendications des travailleurs. C’est une faute majeure qui ne restera pas impunie.

C’est pourquoi l’Opposition politique burkinabè rejette fermement cette proposition de loi. Elle réitère son soutien plein et entier aux syndicats dans leur lutte pour le bien-être et la liberté des Burkinabè. Du reste, la protection et le renforcement des libertés syndicales, ainsi que le traitement diligent des revendications des travailleurs, figurent dans la plateforme de lutte de l’Opposition.

L’Opposition politique demande donc à l’Assemblée nationale de retirer cette proposition de loi dans les meilleurs délais. Elle invite ses militants et l’ensemble des citoyens à se tenir prêts pour contrer toute tentative du MPP de remettre en cause les libertés syndicales dans notre pays ».

Ouagadougou, le 11 mai 2017

Le Chef de file de l’Opposition politique,

Zéphirin DIABRE

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