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DRAME DE YIRGOU : Pascal Zaïda pour une auto saisine de la CPI et de l’ONU

Le coordonnateur national  du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda,  a animé, ce 13 février 2019, une conférence de  presse pour donner sa lecture sur  certains points de  la situation nationale.  Qualifiant le drame de  Yirgou et la neutralisation de 146 terroristes, de crimes contre l’humanité,  il  a réclamé  la mise en place d’une commission d’enquête indépendante ainsi qu’une auto saisine de la Cour pénale internationale  (CPI) et l’Organisation des Nations unies (ONU) afin de faire toute la lumière. Aussi a-t-il demandé au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de démissionner  de sorte à « rentrer dans l’histoire ».

 « Le pays ne fait que reculer chaque jour que Dieu fait. Le pays va très mal. Jamais dans l’histoire de ce pays,  nous n’avons assisté à autant de massacres ». Tel est le constat fait par  le coordonnateur national du CED,  Pascal Zaïda, de la situation nationale.  Face à cela, il a décidé de répondre à un « devoir patriotique »  en ne disant, rien que la vérité. Selon lui, il y a tout un débat contradictoire autour du drame de Yirgou et la neutralisation de 146 terroristes par les forces armées, dans le Nord du pays, notamment en ce qui concerne les chiffres, si fait qu’au finish, nul ne sait plus où se trouve la vérité. D’où son invite à  la mise en place d’une commission d’enquête indépendante afin de faire toute la lumière. « Nous avons demandé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur le génocide de Yirgou  et le massacre de Kain afin de situer les responsabilités. Nous demandons cela pour qu’éclate toute la vérité. Seule une commission d’enquête indépendante fera son travail et sortira un rapport qui nous dira ce qui s’est passé réellement. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, on ne peut pas procéder à des exécutions sommaires », a-t-il déclaré. A l’en croire,  ce qui s’est passé à Yirgou et à Kain constituent des crimes contre l’humanité, et à ce titre, l’ONU et la CPI devraient s’autosaisir. « Le Burkina Faso a ratifié des conventions internationales. Ce qui veut dire que lorsque des cas de crime sont avérés dans un Etat de droit, ces instances sont habilitées à s’autosaisir.  Voilà pourquoi nous avons demandé que l’ONU et la CPI s’autosaisissent…Parce qu’au-delà de 55 personnes tuées, cela devient un crime contre l’humanité. On n’a pas voulu atteindre les 50 personnes tuées à Yirgou parce que des gens seront visés par la CPI », a dit  M. Zaïda. Et sur la situation nationale qui ne fait que se dégrader, selon lui, à cause de « l’incapacité du président Kaboré à gérer le pays », il a demandé la démission du président du Faso. « Le président Kaboré est lui-même le problème du Burkina Faso.  C’est pourquoi nous disons que s’il aime véritablement son peuple, s’il est là à cause des Burkinabè, qu’il  rende sa démission, et en ce moment, il sortira par la garde porte. Si, dans un discours à la nation, il disait qu’au regard de la situation, il  se retirait, il rentrerait dans l’histoire. En Côte d’Ivoire, Guillaume Soro pouvait s’entêter et rester mais il a dit que pour l’unité de son pays, il se  retirait. Que ceux qui veulent entendre, entendent.  Je pense qu’il vaut mieux conseiller le président Kaboré à rendre le tablier plutôt que de forcer à gouverner le Burkina qu’il ne peut pas gérer », a clamé  Pascal Zaïda pour qui la question de l’unité nationale, de la réconciliation nationale sont des questions essentielles vers lesquelles il faut tendre désormais.

Colette DRABO

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