« Thomas Sankara et le développement », c’est sous ce thème que l’université portant son nom tient du 26 au 28 juillet 2022, en son sein, à Ouagadougou, ce colloque dont l’objectif est de recentrer les idées de Thomas Sankara pour résoudre le problème de développement de l’Afrique.
» Se replonger dans les idées de Thomas Sankara pour voir ce que nous pouvons tirer de meilleur de ses idées ». C’est ce qu’a déclaré Pr Pam Zahonogo, président de l’université Thomas Sankara, à l’ouverture du colloque, ce 26 juillet. A l’entendre, les modèles actuels de développement possèdent des limites et ce colloque vient à point nommé en ce sens qu’il vise à inviter les Africains à œuvrer pour le bien être socio-économique du continent car, selon ses dires, l’Afrique possède de nombreuses ressources humaines et matérielles capables de contribuer à son développement. Selon PAM Zahonogo, le présent colloque se tiendra en deux phases dont la tenue des panels et des sessions parallèles avec 6 axes de discours. « Thomas Sankara et le développement du XXI e siècle », « Thomas Sankara et les relations internationales », « Femme, jeunesse et développement du XXIe siècle » sont les panels qui seront développés. Six axes de recherche seront aussi au menu, notamment Politique publique et endettement, agriculture, changement climatique et développement, financement de développement de l’Afrique, etc. A son avis, cette importante manifestation scientifique est le moment propice pour questionner les modèles de développement actuels à la lumière de celui prôné par le président Sankara.
Le patron de la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre Albert Ouédraogo, a saisi l’occasion pour saluer les organisateurs de cette rencontre scientifique. » Je salue l’organisation du colloque autour d’une personnalité historique de notre pays dont les œuvres et la renommée transcendent nos frontières nationales. Une icône dont la simple évocation du nom ne laisse personne indifférent », a-t-il laissé entendre. A son avis, » l’université Thomas Sankara, au-delà de la formation académique, poursuit l’idéal de développement endogène au cœur de la vision de ce grand homme ». Par ailleurs, il a indiqué que le développement du Burkina doit demeurer la principale préoccupation des Burkinabè comme l’a si bien dit le président Sankara, le 04 octobre 1984, à l’Assemblée générale nationale des États-Unis en ces termes : » Les Burkinabè refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim et de soif ». Soutenant qu’il était temps pour les Africains, en particulier les Burkinabè, d’oser inventer l’avenir pour insuffler une dynamique de développement s’inspirant du terroir et de l’identité africaine.
En rappel, ce colloque a connu la participation d’illustres personnalités dont Pr Frédéric Ouattara, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Alain Roger Coeffé, parrain de la cérémonie.
Odilia VEBAMBA (stagiaire)
