La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a animé une conférence de presse le 18 décembre 2017, pour se prononcer sur l’avis définitif du groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire qui qualifie la privation de liberté de Djibril Bassolé, notamment son assignation à résidence actuelle de totalement arbitraire. Face aux hommes de médias, les conférenciers ont invité le gouvernement burkinabè « à exécuter sans plus tarder la décision » dudit groupe.
Le 7 décembre dernier, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à travers le groupe de travail sur la détention arbitraire a rendu sa décision sur la détention de Djibril Bassolé. Selon Pr Mamoudou Dicko, président par intérim de la NAFA, les experts du groupe de travail estiment que « la privation de liberté de M. Bassolé (dans les conditions actuelles, c’est-à-dire l’assignation à résidence) est totalement arbitraire ». Par conséquent, les experts ont demandé au gouvernement de à respecter les normes internationales et à libérer M. Bassolé maintenant. Pour la NAFA, depuis l’annonce de cet avis définitif de l’instance onusienne, le gouvernement est resté silencieux. C’est pourquoi le parti a animé une conférence de presse pour inviter « vivement le gouvernement qui a préféré se taire, depuis la publication de l’avis définitif, à s’exécuter conformément aux recommandations du groupe de travail », a déclaré le président par intérim pour qui « le respect des engagements internationaux surtout en matière de droit de l’Homme s’impose lorsqu’on veut s’afficher dans le concert des Nations comme un Etat démocratique ». Selon lui, cette décision du groupe montre à souhait que le gouvernement « a perdu son recours » après la décision du groupe de travail rendue le 1er juillet dernier. De l’avis de M. Dicko, « l’occasion est donnée au ministre en charge de la Justice, qui a dit à qui veut l’entendre que le Burkina Faso est respectueux des décisions des instances onusiennes, de conformer ses actes à sa parole ». Quant au ministre en charge de la Défense « qui outrepasse les décisions de justice pour continuer à séquestrer le général Bassolé », la NAFA l’a exhorté à « se plier aux exigences des normes démocratiques et républicaines ».
Les conférenciers ont également lancé un appel au président du Faso à « traduire dans les faits ce qu’il dit et faire observer les engagements internationaux auxquels notre pays a librement souscrits ».
AL CAPPUCCINO