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CRISE POLITIQUE EN RDC :  Kabila a-t-il pris l’option de finir comme son père ?

 

La capitale de la République démocratique du Congo (RDC) est devenue le théâtre de violences qui ont fait de nombreux morts depuis le 19 septembre dernier. D’un côté, l’opposition réclame le départ du président Joseph Kabila et la tenue de l’élection présidentielle, et de l’autre, Kabila n’entend pas cela de cette oreille. En effet, à trois mois de la fin officielle de son  second et théoriquement, dernier mandat, tout indique que le fils de Laurent-Désiré Kabila n’est pas prêt à céder le fauteuil présidentiel. En tout cas, la récente sortie de son conseil de sécurité qui accuse l’opposition politique d’être responsable des violences en RDC, achève de convaincre, pour ceux qui en doutaient encore, des vraies intentions de Kabila. Au lieu de clarifier ses intentions à son peuple qui ne lui demande que le respect de la Constitution, Kabila préfère user de la voie de la violence et de la barbarie. Kabila finira-t-il comme son père, assassiné au cours de la deuxième guerre du Congo 1998-2002 ? En tout cas, il n’est pas exclu qu’il finisse par être chassé par son peuple. En deux jours,  le régime de Kabila se serait rendu coupable du massacres de 42 à 100 de ses compatriotes, sans compter les arrestations et les disparus. Face à ce lourd bilan et en tant que premier magistrat du pays, il aurait dû s’adresser directement à son peuple plutôt que de faire lire son discours. Cela frise le manque de considération vis-à-vis des familles des disparus.

Si Kabila n’y prend garde, il risque de se faire chasser par une rébellion armée

Même s’il s’est dit profondément touché par les événements des 19 et 20 septembre, force est de constater qu’il a raté sa sortie qui aura été loin d’avoir apaisé les cœurs des parents des victimes. Il aura, et il faut le dire, plutôt versé des larmes de crocodile. Si bien que l’on se demande si son appel  à reprendre le dialogue, sera entendu. En cas d’échec, Kabila se résoudra certainement à faire cavalier seul. Et, il faut craindre le pire car l’UDPS, le parti de l’opposant Etienne Tshisekedi, promet, dans un communiqué, que « ce sacrifice patriotique ne sera pas vain et appelle la population à rester mobilisée jusqu’au départ du satrape ». Si Kabila n’y prend garde, il risque de se faire chasser par une rébellion armée, étant donné que celui-ci empêche son peuple de manifester pacifiquement. Et si cette éventualité venait à se produire, c’est le peuple congolais qu’il faudrait plaindre.

Mamouda TANKOANO

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