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CRISE BURUNDAISE: les sommets se suivent et se ressemblent

Les cinq pays membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) ont tenu, le 8 novembre 2016, à Dar-es- Salam en Tanzanie, un sommet extraordinaire. Le plat de résistance de cette rencontre reste incontestablement la crise burundaise. «Encore un autre sommet!», pourrait-on s’exclamer. Car, comme les précédentes rencontres, ce sommet risque encore d’accoucher d’une souris. Cela pour plusieurs raisons. D’abord parce que l’acteur principal de la crise burundaise, est bel et bien le président Pierre Nkurunziza qui est toujours resté droit dans ses bottes : pas question de revenir sur son troisième mandat. Après avoir, au forceps, brigué ce mandat, il a plongé son pays dans une grave crise.  Le peuple burundais souffre aujourd’hui de son entêtement à rester aux affaires et ils sont des centaines de personnes à l’avoir payé de leur vie.

Il faut dire que ces pourparlers se tiennent en l’absence du principal problème burundais: NKurunziza lui-même. Car, comme à son habitude, Pierre Nkurunziza a préféré y déléguer son ministre des Affaires étrangères. Comme pour dire aux instances de l’EAC qu’en ce qui le concerne, il a, à présent, d’autres chats à fouetter.

La communauté internationale a totalement perdu la face dans la résolution de cette crise

 

Quelles résolutions pourraient sortir de ce sommet extraordinaire, qui puissent contrarier le pouvoir burundais qui semble désormais avoir remporté son bras de fer avec la communauté internationale ? Il ne faut pas s’attendre à grand-chose. Les sommets se suivent et se ressemblent. L’on est même tenté de dire que les autres chefs d’Etat auraient mieux fait de s’offrir des vacances à l’étranger, que de prendre part à un tel sommet. Mais on peut comprendre que la convocation de cette réunion sous-régionale, participe de la volonté des chefs d’Etats de se donner bonne conscience, après avoir laissé faire leur pair, NKurunziza, au détriment du peuple. En tout cas, le boucher de Bujumbura est allé trop loin pour reculer. Car, depuis son passage en force, il a largement eu le temps de renforcer sa position au point de ne même plus craindre la communauté internationale. L’on se souvient encore du pied de nez qu’il avait fait à l’Union africaine et à l’Organisation des Nations unies, en refusant l’envoi de troupes sur son territoire.  C’est un euphémisme de dire que la communauté internationale a totalement perdu la face dans la résolution de cette crise. Toute chose qui donne la liberté à NKurunziza d’agir aujourd’hui à sa guise, malheureusement contre le peuple burundais.

 

Adama SIGUE

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