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Coup d’Etat au Gabon : Ali Bongo placé « en résidence surveillée », un de ses fils arrêté

Entouré de sa famille et de ses médecins, « le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée », selon un communiqué lu à la télévision d’Etat par les militaires du CTRI. L’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », ont également annoncé les militaires auteurs du coup d’Etat.

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), a été porté en triomphe, mercredi, par des centaines de militaires quelques heures après le coup d’Etat, aux cris de « Oligui président », dans des images retransmises par la télévision d’Etat.

Selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) présents sur place, des tirs d’armes automatiques ont été entendus pendant la déclaration des militaires, dans la capitale gabonaise, Libreville. Internet a été rétabli dans le pays, après avoir été coupé pendant trois jours par le gouvernement qui invoquait des risques de violences le jour des élections.

« La France condamne le coup d’Etat militaire qui est en cours au Gabon », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, en affirmant à nouveau que Paris « surveille avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation ». Plus tôt, la première ministre, Elisabeth Borne, l’avait signifié devant les ambassadrices et ambassadeurs de France réunis à Paris. La diplomatie française « réaffirme son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, puisse être respecté », a ajouté M. Véran, lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres.

La Chine a, elle, appelé « les parties concernées » au Gabon à « garantir la sécurité » du président Ali Bongo. Un des porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a également annoncé devant la presse que « la Chine suit de près l’évolution de la situation au Gabon et appelle les parties concernées à agir dans l’intérêt du peuple gabonais (…), au retour immédiat à l’ordre normal ».

En Russie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également affirmé suivre « de près » la situation au Gabon avec une « profonde préoccupation ».

« A la suite des derniers événements en cours », le groupe minier français Eramet a « mis à l’arrêt » ses activités au Gabon et « suit » la situation pour « protéger la sécurité de [son] personnel et l’intégrité de [ses] installations », a-t-il précisé. Eramet emploie quelque 8 000 personnes dans le pays, majoritairement gabonaises. De son côté, TotalEnergies a déclaré dans un communiqué que sa priorité était d’« assurer la sécurité de ses employés et de ses opérations ».

Au pouvoir depuis quatorze ans, le président Ali Bongo Ondimba venait tout juste d’être déclaré réélu, mercredi matin, pour un troisième mandat, avec 64,27 % des suffrages exprimés. Selon l’autorité nationale chargée des élections, M. Bongo avait battu, dans un scrutin à un seul tour, son principal rival, Albert Ondo Ossa, qui n’a recueilli que 30,77 % des voix, ainsi que douze autres candidats qui n’ont récolté que des miettes.

Le Monde avec AFP

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