Les mouvements de mutinerie entamés depuis vendredi, ont repris ce lundi matin avec des tirs nourris de soldats mutins pour réclamer des primes non payées à Bouaké (centre) mais aussi à Abidjan, où la situation était très tendue.
Alors que le week-end avait été calme à Abidjan, de nombreux tirs étaient audibles lundi matin en provenance des deux camps militaires d’Akouedo (est), ainsi que du camp Gallieni, au Plateau (centre-ville), un des points chauds de la journée de vendredi.
L’activité économique est paralysée sans oublier que certaines écoles et entreprises ont simplement fermé.
A Bouaké, des tirs nourris étaient aussi entendus, les mutins n’hésitant pas à multiplier des séquences avec des armes de gros calibres, effrayant une partie de la population et générant depuis dimanche soir d’incessantes rumeurs sur l’attaque de la ville par les forces loyalistes.
Nonobstant les mises en garde sévères de l’état-major et les négociations avec trois anciennes figures de l’ex-rébellion dont sont issus les mutins, les protestataires se disent déterminés à continuer leur lutte jusqu’à obtention du reliquat des primes promises .
Les mutins réclament les reliquats des primes promises par le gouvernement après les mutineries de janvier qui ont ébranlé le pays.
Selon l’AFP, une vingtaine de personnes ont été blessées, dont six par balle, dimanche à Bouaké et des habitants frappés à Korhogo où après quelques tirs sporadiques très nourris dans la matinée de ce 15 mai, le calme est revenu.
AL CAPPUCCINO