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CORONAVIRUS AU BURKINA : Luc Adolphe Tiao pour une nouvelle politique de santé

Ceci est la réaction de  l’ancien Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, sur la crise du Covid-19 qui sévit au Burkina. Il  estime nécessaire de repenser le système sanitaire pour mieux y  faire face.

« Le monde s’est presque arrêté aujourd’hui à cause de cet ennemi invisible qui a mis à genoux les économies des nations même les plus riches. Jamais, dans l’histoire récente des Etats-Unis, un fléau n’avait provoqué en un temps si peu, autant de morts d’hommes et de femmes. La super puissance se trouve désemparée et désarmée face à la pandémie.

C’est donc dire que nous avons l’obligation d’anticiper et d’innover dans notre politique sanitaire sans attendre de regarder ce que font les autres. S’il est vrai que l’argent est le nerf de la guerre, en matière de santé, la volonté politique est encore plus importante. Regardez un petit pays à qui l’on a imposé pendant des années des embargos draconiens et qui, aujourd’hui, vole au secours de pays beaucoup plus riches. Je veux parler de Cuba. Depuis longtemps que l’on parlait de l’efficacité et de la performance du système de santé à Cuba depuis Fidèle Castro, on mesure maintenant sa réalité.

Pour le Burkina qui se voit aujourd’hui obligé de consacrer des centaines de milliards de F CFA pour faire face au Covid-19, il est urgent que s’impose une nouvelle politique de santé qui va privilégier un investissement massif en termes d’infrastructures, d’équipements, de formation et de recherche. Le tout indexé sur un accroissement substantiel du pourcentage du PIB affecté à la santé. Qui sait, le Covid-19 n’annonce-t-il pas dans le futur, d’autres épidémies encore plus virulentes ?

Mais l’investissement à lui seul ne suffit pas, s’il n’y a pas un profond changement de mentalités et de comportements au sein de la population. L’hygiène dans ce sens, doit devenir un axe prioritaire de la politique de santé et même d’environnement. Les populations devraient développer des réflexes qui les protègent systématiquement des microbes et des virus. C’est pourquoi il faut faire de l’éducation sanitaire et des campagnes de sensibilisation, une option prioritaire de notre politique de santé. Dès le bas âge, l’éducation à la santé doit être encouragée. Les Asiatiques nous donnent des leçons sur cette discipline communautaire quand il  s’agit de préserver la santé »

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