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CLEMENT SAWADOGO, COORDONNATEUR DE L’APMP : « La situation actuelle du  Burkina  est pire qu’ailleurs parce qu’il mène  deux guerres »

L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a animé sa conférence de presse ce 21 novembre 2019, dans son tout nouveau siège national situé à Gounghin, à Ouagadougou. La situation nationale marquée par la crise sécuritaire et l’appel au volontariat du chef de l’Etat ainsi que la dynamique de coopération avec des partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, sont entre autres points abordés au cours des échanges.

La situation actuelle du  Burkina « est pire qu’ailleurs » parce que le pays mène « deux guerres » à la fois. C’est l’avis du coordonnateur de l’APMP, Clément Sawadogo. « Nous partageons la guerre que les autres pays ont contre les terroristes. Mais en plus, il y a l’autre guerre qui est celle de la déstabilisation qui est réelle et que personne ne peut nier », a dit le coordonnateur.

Sur la sortie de l’opposition politique le 19 novembre dernier qui a émis le souhait de voir le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, être entendu par la justice « pour rétention de preuves en situation de guerre », pour avoir  avoué, sur une chaine de télé, connaitre l’identité de ceux qui attaquent le pays, leurs profils et leurs lieux de résidence, la majorité présidentielle  estim que c’est « un faux-procès » fait à ce dernier. « Ces déclarations du genre, Simon Compaoré n’est pas le premier à les tenir. Nous avons entendu des responsables politiques dire que quand ils reviendront au pouvoir, tout cela va cesser et que  le terrorisme sera vaincu. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est dire qu’ils sont au courant. Ils connaissent sinon même  les acteurs. Ce que Simon Compaoré a dit, si c’était quelque chose du point de vue pénal répréhensif, le procureur allait s’autosaisir. Ce n’est pas à eux de lui dire  de faire son travail.  Si le procureur ne l’a pas fait, c’est dire qu’il n’est pas en faute. Et s’il devait le faire, il va commencer  d’abord par  ceux qui ont dit que quand ils reviendront au pouvoir, tout va changer. C’est un faux-procès contre Simon Compaoré. Sinon tous les citoyens savent ceux qui nous attaquent aujourd’hui », a déclaré Ibrahim Koné du PDS. Pour le coordonnateur de l’APMP, Clément Sawadogo, il est temps de « mettre fin à l’hypocrisie »  si l’on veut  gagner la  guerre  contre le terrorisme. « Si Eddie Komboïgo veut des preuves, qu’il aille les demander à Djibrill Bassolé qui en a certainement puisqu’il a une liste de djihadistes  qu’il pouvait mettre à son service. Il peut aller aussi chercher à savoir qui sont ces gens qui combattent aux côtés des djihadistes et qui disent qu’on les a chassés. Il peut continuer ses enquêtes pour savoir où est-ce que certains anciens soldats battus et démobilisés ont emporté les armes… », a renchéri Clément Sawadogo. « Tout le monde sait que la guerre n’est pas tombée du ciel sur le Burkina… Des gens espèrent que ça se complique pour qu’ils prennent leur revanche sur l’insurrection populaire. Nous n’inventons rien  mais constatons simplement comme tous les Burkinabè », a-t-il ajouté. Pour lui, l’union sacrée appelée de tous ses vœux par le président du Faso,  « est la réponse la plus juste, pertinente à la situation actuelle ». C’est pourquoi  l’APMP a réitéré son invite aux populations notamment les jeunes, à s’enrôler massivement pour la défense de la patrie, et ce conformément aux dispositions légales et réglementaires qui seront prises à cet effet. Aussi a-t-elle exhorté le gouvernement à faire diligence dans l’opérationnalisation de cet appel pour ne pas laisser estomper la mobilisation et l’engouement qu’il a suscité au sein des populations. Par ailleurs, les conférenciers ont tenu à souligner  que « cette mobilisation n’est pas une mobilisation politique pour soutenir le régime ». Les partis de la majorité  ont aussi  salué  la qualité de la coopération multipartite que le pays entretient avec l’ensemble de ses partenaires. Toutefois, ils ont déploré une certaine incoordination dans les actions sur le terrain. « L’APMP constate une certaine incoordination dans les actions sur le terrain qui peuvent porter un préjudice aux résultats des opérations. Elle invite tous les partenaires à cette lutte, notamment les forces alliées, à une concertation plus forte afin d’opérer un tir groupé décisif contre l’ennemi commun », a souhaité Me Bénéwendé Sankara.

Boureima KINDO

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