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CHINE : dix experts de l’OMS attendus pour enquêter sur le Covid

Plus d’un an après l’apparition du nouveau coronavirus, une équipe de 10 experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est enfin attendue en Chine pour enquêter sur l’origine de la pandémie.

Les dates de la mission n’ont pas même été précisées, l’OMS évoquant simplement « la première semaine de janvier ».

Epidémie oblige, les experts internationaux devront subir une quarantaine de deux semaines à leur arrivée à Pékin. Il leur restera trois à quatre semaines pour enquêter. L’objectif: comprendre la maladie

Pour l’organisation internationale, accusée par l’administration Trump de tendances pro-chinoises, il ne fait pas de doute que ses experts pourront enquêter librement, même si Pékin n’a toujours pas confirmé que Wuhan est bien au programme de la visite.

« L’équipe ira à Wuhan, c’est l’objectif de la mission », a déclaré mi-décembre le responsable des situations d’urgence sanitaire de l’institution genevoise, Michael Ryan.

« Nous travaillerons avec nos collègues chinois, ils ne seront pas (…) supervisés par des fonctionnaires chinois », a-t-il assuré.

La mission est composée de dix scientifiques (Danemark, Royaume-Uni, Pays-Bas, Australie, Russie, Vietnam, Allemagne, Etats-Unis, Qatar et Japon) reconnus dans leurs différents domaines de compétence.

« L’objectif n’est pas de désigner un pays ou une autorité coupables », a déclaré à l’AFP l’un des membres de l’équipe, Fabian Leendertz, de l’Institut Robert Koch en Allemagne. « Il est de comprendre ce qui s’est passé pour éviter que ça se reproduise ».

Si l’enquête devait être entravée par les autorités, « cela aurait un impact négatif sur la réputation politique et scientifique de la Chine », avertit le professeur Gray.

S’il est parvenu à pratiquement éradiquer la maladie sur son sol, Pékin n’a pas pu empêcher que le président américain Donald Trump l’accuse régulièrement d’avoir répandu « le virus chinois » sur la planète — voire de l’avoir laissé s’échapper d’un laboratoire de virologie de Wuhan, la ville du centre du pays où le virus est apparu fin 2019.

Ils pourraient ainsi se rendre à Wuhan aux alentours du 20 janvier, un an tout juste après la mise en quarantaine de cette métropole de 11 millions d’habitants, le 23 janvier 2020.

Le 20 janvier est également la date à laquelle Donald Trump doit quitter la Maison Blanche et certains observateurs supposent que Pékin a pu vouloir attendre son départ avant le début effectif de l’enquête, pour ne pas donner l’impression de céder aux exigences du président républicain.

Ce dernier a réclamé à plusieurs reprises une enquête internationale sur l’origine du virus, une demande reprise à son compte par l’Australie — soumise ces derniers mois à des sanctions commerciales chinoises.

Le délai mis par la Chine pour accepter une enquête indépendante signifie que les premières traces de l’infection vont être compliquées à retrouver pour les chercheurs.

« Je ne suis pas optimiste. Ils vont arriver après la bataille », s’alarme l’infectiologue Gregory Gray, de l’Université Duke aux Etats-Unis.

« Ce sera incroyablement difficile de trouver l’origine du virus », abonde Ilona Kickbusch, de l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.

Les scientifiques pensent en général que l’hôte originel du virus est une chauve-souris, mais on ne connaît pas l’animal intermédiaire qui a permis la contamination humaine.

La presse chinoise évoque de plus en plus l’hypothèse d’une importation du virus par de la nourriture congelée, une théorie écartée par l’OMS.

AFP/VOA

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