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Capitaine  Ibrahim Traoré, président du Faso: “Nous ne voulons plus nous inscrire dans cette diplomatie mensongère”

Lors de la rencontre avec les forces vives de la nation, ce 11 juillet 2024, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a décline les grands axes qu’il entend dérouler durant les 60 mois accordés par les Forces vives lors des assises nationales, en mai dernier. Diplomatie, santé, éducation, enseignement supérieur, énergie, mines, infrastructures, etc, bref tout a été abordé par le chef de l’Etat.

Sur la question de la Fonction publique, il a reconnu que  la corruption, la mauvaise gouvernance dans les différentes administrations, le manque d’éthique sont des phénomènes qui persistent. Et pour ce faire, il a indiqué que des organes ont été mis en place dans le cadre de la lutte contre la corruption et des arrêtés ont été pris pour ce qui concerne les primes de dénonciation. “Le dernier acte à poser sera fait avant la fin de ce mois. C’est un organe qui devra siéger dans tous les ministères pour s’autosaisir de certains dysfonctionnements, des actes de corruption et pouvoir agir”, a-t-il dit. Aussi, le chef de l’Etat a annoncé qu’un point sur les effectifs dans l’administration est en train d’e^tre fait et en cas de besoin, il n’est pas exclu que des recrutements aient lieu. “Il n’est pas exclu qu’au cours de l’année, certains concours soient lancés pour augmenter des effectifs dans certains endroits”.

Dans le domaine de la diplomatie, le chef de l’Etat a fait savoir que le Burkina a opté pour une diplomatie commune dans l’AES. “Toutes les décisions avec des partenaires africains ou étrangers seront prises à l’unanimité au sein de l’AES. Mais nous avons aussi opté pour une diplomatie de vérité. Ce que vous voyez, lorsque les gens viennent en audiences et sortent pour parler dans les micros, ce n’est qu’une partie visible de l’iceberg. Ce qui se passe lors des huis clos, n’a rien à voir avec la diplomatie. Nous nous sommes inscrits dans cette logique de dire clairement les choses au peuple. Certains vont nous critiquer et d’autres diront qu’un chef d’Etat ne doit pas parler ainsi mais…Nous ne voulons plus nous inscrire dans cette diplomatie mensongère”, a confié le président du Faso. Il n’a pas manqué d’accuser certains pays voisins de vouloir déstabiliser le Burkina. “ Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien, à Abidjan un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier et nous le prouverons dans les prochains jours. Nous vous montrerons des preuves physiques. Vous allez comprendre de quoi nous parlons.

Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de base française dirigée contre nous. Nous avons la preuve sous la main. Nul ne peut le contester et je les mets au défi. Nous n’avons rien contre le peuple béninois mais nous avons un problème avec la politique des dirigeants béninois. Il y a bel et bien deux bases. Des pistes ont été réaménagées à plus de 3000 m de long. Des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas. Nous avons des enregistrements audios d’agents français au Bénin qui jouent les centres des opérations des terroristes. Ils montent les opérations avec eux, les aident à se soigner… Nous avons tous les détails sur eux”, a soutenu le chef de l’Etat. Et d’ajouter :  “Le Burkina a été une base arrière pour déstabiliser certains pays. Il a été une base pour les terroristes, voilà le prix que nous payons”.

S’agissant de l’agriculture, il a indiqué que l’offensive agricole a été lancée cette année. Et des actions ont été entreprises en vue d’un meilleur équipement du monde agricole et pour une sécurité alimentaire garantie. “ Nous allons poursuivre le combat jusqu’à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et que nos populations puissent manger à leur faim”.

Sur le volet de la santé, le plateau technique d’un certain nombre de CHR sera réhaussé, certains centres seront équipés en scanners pour permettre aux populations d’avoir accès à des soins adéquats et à moindre coût. “ Nous avons crée l’initiative présidentielle pour la santé. Il s’agira de créer des centres de santé communaux où seront intégrés un minium de services (imagerie, laboratoires, banques de sang), a fait savoir le chef de l’Etat pour qui la construction des premiers centres est prévue avant la fin de l’année.

L’initiative présidentielle pour une éducation de qualité a aussi été lancée et va permettre d’intégrer tous les volets, de la maternelle à l’université. “Les premiers bâtiments vont pousser avant la fin de l’année. Nous avons opté pour des constructions en hauteur pour avoir le maximum d’élèves sur des superficies données. Au finish, nous devrions avoir des complexes dans la plupart de nos communes”, a-t-il soutenu. Il a été annoncé l’instauration de formation militaire, civique et patriotique pour les tout-petits, toute chose qui va continuer jusque dans les lycées. Il est également, pour l’enseignement supérieur, la construction d’amphithéâtres et plus tard des cités universitaires.

“Nous avons fait une régulation budgétaire qui va passer ce mois à l’Assemblée nationale pour initier ces opérations. Nous allons diminuer les dépenses de fonctionnement de l’administration pour injecter ces fonds ailleurs notamment dans l’éducation et la santé”, a-t-il laissé.

Colette DRABO

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