Le nombre de personnes ne disposant pas du minimum pour vivre dignement, a été multiplié par 45, passant de l’ordre de 44 mille à plus de deux millions, ces dernières années. Ses propos sont du chef du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, pour qui l ‘insécurité alimentaire frappe des milliers de Burkinabè.
« La crise sécuritaire que traverse notre pays a engendré une situation humanitaire sans précédent, marquée, jadis, par des déplacements massifs de populations. Cette crise a exacerbé la vulnérabilité des citoyens, affectant aussi bien les Populations Déplacées Internes (PDI) que les communautés d’accueil.
Les efforts du Gouvernement, de l’ensemble de ses partenaires, et la bravoure des combattants ont permis le retour de plus d’un million de personnes déplacées internes.
Dans ce sens, mon Gouvernement renforcera son soutien au retour et à la réinstallation des PDI dans leurs localités d’origine, en apportant un appui en logements, en vivres et en moyens de reconstruction. Il renforcera également, le soutien aux PDI et à leurs hôtes pour la réalisation d’activités génératrices de revenus, à travers la mise en place de microprojets ainsi que l’accompagnement en matériels de production, de transformation et de conservation.
Nous avons été édifiés par la récente affaire du détournement de ressources en bande organisée dans la chaîne de l’action humanitaire et nous prendrons les mesures idoines pour une gestion rigoureuse et bien suivie des ressources destinées à ces personnes éprouvées.
D’ores et déjà, je voudrais vous rassurer que des instructions fermes ont été données au gouvernement à travers les inspections techniques pour diligenter un contrôle dans tous les Départements ministériels afin de s’assurer de la bonne utilisation des ressources.
𝟑 𝐀𝐒𝐒𝐔𝐑𝐄𝐑 𝐋𝐀 𝐒𝐎𝐔𝐕𝐄𝐑𝐀𝐈𝐍𝐄𝐓𝐄́ 𝐀𝐋𝐈𝐌𝐄𝐍𝐓𝐀𝐈𝐑𝐄
Honorables députés ;
L’insécurité alimentaire frappe encore des milliers de Burkinabè. Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes qui ne disposent pas du minimum pour vivre dignement, a été multiplié par 45, passant de l’ordre de 44 mille à plus de deux millions.
Nos importations de produits alimentaires ont plus que triplé au cours des deux dernières décennies et les dépenses alimentaires représentent un des plus gros postes de dépense des ménages.
l nous faut réduire, dans les brefs délais, la dépendance de notre pays vis-à-vis du reste du monde en matière d’alimentation.
Vaincre la faim sera un discours creux, tant que nous ne prendrons pas une ferme résolution d’augmenter nos capacités de production alimentaire.
La relance et le développement de l’économie de notre pays requièrent de la part du Gouvernement des efforts accrus d’accompagnement des secteurs de production pour atténuer les effets de la crise sécuritaire.
Ils requièrent également le développement des infrastructures adéquates de soutien à la production dans les différents secteurs.
Pour ce faire, dans le secteur agro-sylvo-pastoral, je veillerai particulièrement à la consolidation des acquis de l’offensive agropastorale et halieutique qui a déjà permis de faire un taux d’accroissement de 18% de la production agricole entre 2023 et 2024.
Nous allons maintenir nos efforts pour la couverture totale de nos besoins alimentaires. J’accorderai un accent particulier aux chantiers des aménagements hydro-agricoles, de la mécanisation agricole, de l’accès aux intrants et au crédit ainsi que de la valorisation de nos productions agropastorales, halieutiques et fauniques.
Pour soutenir ces ambitions, je travaillerai entre autres :
-au renforcement des capacités de l’Office National des Barrages et des Aménagements Hydro-agricoles (ONBAH);
-au renforcement des capacités de la Société d’Exploitation des Phosphates du Burkina Faso (SEPB) et de la Société Burkinabè des Intrants et Matériels Agropastoraux (SOBIMAP) pour répondre à l’engagement du Chef de l’Etat de mettre sur le marché au moins 500 000 tonnes d’engrais minéraux et organiques par an;
-au renforcement de la production des intrants zootechniques, vétérinaires et halieutiques;
-à l’amélioration de la couverture sanitaire des ressources animales et halieutiques;
-à la mise en valeur et la sécurisation des zones pastorales;
-à l’accroissement des efforts de mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines à travers la construction de nouveaux barrages et la réhabilitation de barrages dégradés ainsi que la réalisation des forages à gros débit pour l’irrigation;
L’initiative de la reprise des unités de production d’aliments bétails (FASO GUULGO) et de valorisation des produits laitiers (FASO KOSAM), contribuera booster le secteur de l’élevage et ses produits dérivés ».
𝑳𝒆 𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆 𝑹𝒊𝒎𝒕𝒂𝒍𝒃𝒂 𝑱𝒆𝒂𝒏 𝑬𝒎𝒎𝒂𝒏𝒖𝒆𝒍 𝑶𝑼𝑬𝑫𝑹𝑨𝑶𝑮O