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Burkina : le réseau IJACOD condamne la prise du pouvoir par le MPSR 

Ceci est déclaration du Réseau Initiative des Journalistes Africains pour la Coopération et de Développement (IJACOD) sur la situation, avec l’arrivée au pouvoir des militaires autour du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

« Au petit matin du dimanche 23 janvier jusqu’au lundi 24 nous avons assisté avec inquiétude à l’entrer en scène de l’Armée dans la vie politique. Les armes pendant deux jours se sont fait entendre. Ce qui s’est apparenté au premier moment comme une mutinerie dont les desseins étaient des revendications corporatistes aux militaires s’est mué à un changement à la tête de l’Etat.

La démocratie burkinabé est l’arrêt depuis le lundi 24 janvier 2022 avec le coup d’Etat perpétré par le Lieutenant-colonel Sandoago Henri Damiba. Les institutions républicaines sont mises en veilleuses avec les hommes qui étaient à leurs têtes.

Aujourd’hui une junte militaire commande la vie de la nation. Le réseau Initiative des Journalistes Africains pour la Coopération et de Développement (IJACOD) prend acte de cet état de fait. Par ailleurs il rappelle qu’il marque son attachement à la démocratie et à la République, condamne avec vigueur l’intrusion des armes dans la marche du pays. Il en appelle à un retour dans les meilleurs délais de l’ordre constitutionnel. Il demande par-ailleurs aux nouveaux maîtres du pays qui sont parvenus à se hisser au-sommet de l’Etat au prix d’un changement politique violent de garantir à l’opinion la liberté d’expression et la liberté de presse chèrement acquises par le peuple Burkinabè au prix des luttes multiformes.

Le réseau IJACOD est une initiative qui regroupe les journalistes qui s’intéressent aux questions de la coopération et le développement se préoccupe des tournures que peut prendre la situation au regard d’éventuelles sanctions dont le Burkina Faso peut être passible. Il exhorte la clémence de la communauté internationale vue le contexte sécuritaire dont le pays est victime de même que la situation de pandémie liée à la maladie à coronavirus à nous faire l’économie des sanctions économiques et financières.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédente, si en plus de ces difficultés on lui soumet à des punitions démesurées, il risque d’avoir mal à sa survie. A la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), nous demandons de tenir compte de la fragilité dans laquelle le phénomène de l’insécurité a mis le pays a genou pour n’est pas l’assommer avec le marteau des mesures drastiques qui pourra participer à l’accentuation de la détérioration du tissu socio-économique du Burkina Faso. Le réseau Initiative des Journalistes Africains pour la Coopération et le Développement (IJACOD) préoccupée par la situation sécuritaire avait anticipé en 2018 en proposant à ses partenaires dans le cadre d’un Salon la réflexion en termes de communication à comment faire pour que le fléau du terrorisme n’annihile pas l’effort que consentent les partenaires au pays. Il avait en outre pour souci l’image du pays qui était écornée et qui faisait peur à d’éventuels investisseurs qui voulaient s’établir au Burkina. Le thème du Salon  était : «  Quelles stratégies de communication pour une meilleure visibilité des actions de coopération et le développement au Burkina Faso, dans un contexte de menaces terroristes».

Malgré ce sens d’anticipation, la crise sécuritaire est allée crescendo en jetant des milliers d’hommes, femmes et enfants dans l’errance dans leur propre pays. Si en plus de ce supplice la communauté internationale et particulièrement l’instance régionale qui est la CEDEAO nous inflige des sanctions, la possibilité de se relever après le retour à l’ordre constitutionnel ne sera pas un acquis. Alors l’indulgence peut être un bon marqueur, qui a ce que d’autres méthodes de pressions qui n’interviennent pas dans le quotidien des populations soient utilisées pour dissuader les militaires à un retour dans les casernes dans les délais raisonnables.

Au regard de la situation le réseau IJACOD, suggère :

-La reconquête des pans du territoire national ;
-le retour des déplacés internes dans leurs localités respectives ;
-le retour de l’administration publique dans les localités libérées ;
-une gouvernance vertueuse et inclusive de la transition,
-préserver la liberté de la presse et d’opinion ;
-le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable ;

S’agissant des partenaires du Burkina Faso, le réseau IJACOD souhaite qu’ils continuent d’aider le pays qui vit sans doute la pire difficulté de sa vie en tant que nation. D’ailleurs un proverbe de chez nous dit que c’est dans les moments difficiles qu’on a plus besoin de ses amis. Le réseau IJACOD croit au génie du peuple burkinabè pour surmonter les difficultés actuelles, et invite tout le peuple burkinabè au travail et de privilégier le dialogue. Parce qu’il estime qu’aucun développement n’est possible dans les crises. »

Le Secrétaire exécutif de IJACOD

Jean Victor Ouédraogo

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