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Burkina : le mouvement Rupture positive 3R est né

Les premiers responsables du mouvement « Rupture positive 3R » (Réconciliation, Refondation et renouveau) étaient face à la presse ce 11 novembre 2021, à Ouagadougou. Objectif : présenter le  mouvement à  l’opinion publique ainsi que les objectifs qu’il s’est fixés. Ce mouvement dont les membres se réclament de l’opposition politique,  a été porté sur les fonts baptismaux par « la nécessité patriotique de voler au secours de notre pays, qui bat dangereusement de l’aile en ce moment,  avec le besoin d’un traitement curatif salvateur ».

C’est pour répondre à ce qu’ils considèrent comme une nécessité et  une urgence, au regard du contexte national que le mouvement Rupture positive 3R est né, avec pour domaines de réflexions et d’actions la  réconciliation, la refondation et le renouveau. Si l’on en croit les propos du président du conseil exécutif dudit mouvement, Léonce Koné, et ses camarades. Selon les conférenciers, le mouvement Rupture positive 3R est un regroupement de partis politiques, d’associations citoyennes et de personnes qui ont choisi de participer ensemble à la réflexion et à l’action, en vue d’impulser un changement décisif dans les orientations et les pratiques de la gouvernance au Burkina, en améliorant les processus démocratiques et les conditions de vie des populations. Le mouvement, ont souligné les conférenciers, n’est pas un parti politique, ce qui implique que les organisations qui en sont membres conservent leur identité et leur autonomie d’action. Ses membres se réclament de l’opposition politique. « Si nous aspirons à une rupture positive, c’est parce que nous voulons qu’elle débouche sur quelque chose de meilleur par rapport à la situation passée et existante, en tirant leçon de l’expérience qu’a traversé notre pays, en mal et en bien », a laissé entendre Dr Aristide Ouédraogo, 3e vice-président du mouvement.

Réconciliation, refondation  et renouveau sont les trois axes de réflexions et d’actions du mouvement Rupture positive. Concernant la réconciliation qui est sur toutes les lèvres, les conférenciers estiment qu’elle est une  bonne chose en soi en ce sens que le pays a besoin de renforcer sa cohésion sociale mais aussi pour opposer un front uni face à l’hydre terroriste. « Mais la réconciliation n’est pas un service public ordinaire dont il faut attendre de l’Etat qu’il l’offre aux citoyens… C’est une cause nationale qui doit impliquer la participation active des citoyens dans les formes qui leur conviennent », a affirmé Aristide Ouédraogo selon qui leur mouvement entend participer à  cette dynamique, à travers ses réflexions et propositions, sans à priori dogmatique et sans faux-fuyants.

En ce qui concerne la refondation, les conférenciers estiment qu’une refondation des bases de  l’action politique s’impose. Ils ont évoqué la faible participation des populations au vote, la corruption électorale à grande échelle, etc. A  leur avis, l’une des voies possibles pour  renforcer le caractère représentatif des institutions  et moraliser le système électoral,  est de rendre le vote obligatoire. Toute chose qui permettra entre autres d’assurer une participation plus large des populations aux élections et de limiter le clientélisme électoral.  Sur la question des municipales prévues pour mai 2022, Léonce Koné et ses camarades ont relevé que ce qui urge, c’est de s’attaquer au terrorisme.

Envisager le renouveau du pays avec une démocratie exigeante, apaisée, offre aux citoyens des opportunités de progrès et d’épanouissement.  Et pour les membres du mouvement,  le Burkina étant reconnu comme étant un pays pauvre malgré la richesse de son sous-sol, la meilleure voie pour conduire le développement, dans l’intérêt prioritaire des populations les plus vulnérables, est celle de l’économie sociale de marché.

Colette DRABO

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