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Burkina: Le CISC demande un éclairage sur les « crimes » commis sur la RN4

A travers  ce  communiqué, le  Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC)  demande l’ouverture d’une enquête sur « les tueries de Sakoani, route nationale 4 (RN4).

Dans la soirée du 1er février 2023, le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a été saisi par plusieurs parents de victimes faisant cas d’allégations d’exécutions sommaires de civils qui seraient attribuées à des corps des forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS) dans les localités de Piega, Sakoani, et Kankangou… traversées par le cortège en partance pour la mine de Boungou sur la Route Nationale N°4 (RN4). Les victimes sont des personnes civiles non armés, habitants les localités traversées par le cortège et qui vaquaient tranquillement à leurs occupations.

Certains victimes étaient dans leurs domiciles, d’autres au bord de la route ou en circulation sur la même route RN4. Le cortège compterait plus d’une centaine de véhicules et était escorté par des dizaines de véhicules pick up 4×4 qui transportaient plusieurs FDS en tenue.

A cette heure; le bilan s’élève à près de 30 personnes dont au moins 7 femmes qui auraient été tuées dans 3 localités différentes, mais le bilan ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure que les informations nous parviennent du terrain. En effet :

Village de Piega[i], province Gourma,  environ 60km à l’Est de Fada sur la RN4; 7 personnes auraient été tuées dont 4 femmes parmi lesquelles une sexagénaire (ivoir liste en bas de page);

Village de Sakoani[ii] dans la commune de Kantchari à environ 125km à l’Est de Fada sur la RN4, 12 personnes auraient été tuées dont 03 femmes et un bébé;

-Kankangou[iii]  un Hameau de Culture du village de Sampiéri dans la commune de Kantchari à environ 20 km de la ville de Kantchari toujours sur la RN4, 06 personnes auraient été tuées.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que ces tueries sont commises sur la RN4 au cours de ces derniers mois. On peut rappeler trois cas d’allégations d’usage excessif de la force par le cortège armé de la même mine sur la RN4 ayant entraîné la mort de populations civiles qui ont été documentés entre mai et décembre 2022 :

-24 décembre 2022 : l’incident du convoi de la mine de Boungou avec les Hommes Armés non Identifiés (HANI) sur l’axe Nadiaboanli-Boungou avait causé la mort de deux civils. Selon des témoins, après l’incident, les éléments du convoi auraient ouvert le feu sur les alentours et sur les villages situés sur leur passage. Plusieurs motos des passagers de ce jour ont été brûlées, des boutiques saccagées et deux personnes ont été tuées dont Lompo Palamanga, un chauffeur employé de la mine qui était en partance pour la mine.

18 novembre 2022, à Kantchari : des éléments du convoi de la mine aurait incendié le marché de Sakoani.

[i] 7 personnes : Combari Tana, Onadja Tondjoa, Combari Ahandi, Sinini Bouldjoa,Thiombiano Bébé,Combari Yentemma, la fillette de Thiombiano Bébé

[ii] Nadjoari Kambambonli ;Nadjoari Diassibo ;Souobou Amadou ;Ouoba Diataga ;Ouoba Louoli ;Ouoba Oumbanla ;Ouali Minamba ;Lompo Miahanla ;Ouoba Tialyenli (femme) ;Ouali Mampouoli (femme) ;Kiema Amadou ;Un bébé.

[iii] Sondé saadou ;Tankoano Issaka ;Tankoano Dotta ;Sondé Saidou ;Diawara Ali ;le fils de Diawara Ali

1er mai 2022, à Sakoani : le convoi militaire de Boungou était tombé sur une mine autour de la colline du village. Après, les militaires auraient encerclé le village pour frapper tous les jeunes parce qu’ils estiment que les jeunes ne dénoncent pas les terroristes. Certains sont allés à l’hôpital après les bastonnades.

En considération de ce qui précède, le CISC vient par le présent communiqué :

-exiger que ces crimes contre l’humanité cessent. A cette heure, nous continuons à collecter les informations afin de pouvoir traduire tous les responsables et leurs commanditaires devant la justice nationale et internationale ;

-demander l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante et impartiale sur ces crimes ;

-demander à tous les Burkinabè sincères de s’insurger contre ces crimes qui nuisent à l’intérêt de notre pays.

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