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BURKINA : la société civile a désormais une plateforme technique

Le lancement de l’Unité  d’action de la société civile (UNAS), forte de  plus d’une cinquantaine d’organisations de la société civile, a eu lieu ce 5 septembre 2018 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse.

Mettre en place un cadre de concertation pour une  prise de position commune sur des sujets d’intérêt national.  C’est l’objectif que s’est assignée l’UNAS, créée il y a à peine deux mois. Selon les initiateurs, cette structure vise à offrir un cadre aux OSC à fédérer leurs actions pour mieux se faire entendre. « La société civile au Burkina comme un peu partout en Afrique, est très variée, très vaste et  très souvent, mène des actions qui d’une manière ou d’une autre, ne portent pas si elle est toujours seule. Nous avons compris cette sagesse qui dit que l’union fait la force, et c’est pourquoi nous avons essayé de nous regrouper pour créer cette structure de sorte à travailler pour atteindre nos objectifs qui  sont de participer à la vie démocratique de notre pays, participer à faire avancer les choses  dans notre pays. A chaque fois que de besoin, nous allons nous faire entendre sur toutes les questions (gouvernance, sécurité, justice, etc)  dans tous les compartiments de la vie au Burkina mais dans une et une seule voix », a justifié Alexandre Ouédraogo, président du Mouvement burkinabè pour l’émergence de la justice sociale (MBEJUS), une organisation membre de l’UNAS.

Selon Lookmann Sawadogo, président  de l’Observatoire pour la démocratie et les droits de l’Homme au Burkina (ODDH), une structure également membre de l’UNAS, l’unité d’action n’est ni une coalition, ni un réseau, ni une association. « C’est un dispositif de coordination, d’encadrement et d’accompagnement des actions des OSC sur le terrain. Elle aide les organisations à se réunir pour prendre des décisions et  harmoniser leurs points de vue sur des sujets donnés et aussi de parvenir à une unité dans les réponses à donner. C’est une plateforme de mobilisation de réflexion et d’action. Elle ne se substitue pas aux organisations qui en sont membres.  Elle n’est ni une coalition, ni un réseau, ni une association mais une plateforme  technique permettant d’organiser la société civile et de donner des points de vue par rapport à une situation précise », a précisé M. Sawadogo.

L’UNAS dispose de trois organes

Au  plan technique, elle est subdivisée en cinq  cocus conduits chacun par des chefs de file. Ainsi, il y a le cocus droits de l’Homme et état de droit, le cocus démocratie et citoyenneté, le cocus droits socio-économiques, culturels et du développement, le cocus paix et réconciliation et enfin le cocus genre. Selon les initiateurs, l’UNAS est ouverte à toute OSC évoluant au Burkina, et ce dans tous les domaines de la gouvernance. Peuvent être membres,  des organisations n’étant pas au Burkina mais dont les sièges y sont.

Sur le  plan du fonctionnement, l’UNAS dispose de trois organes à savoir le secrétariat permanent  qui est l’administration permanente représentée par les chefs de file,  les comités de base et les conseils, qui se trouvent au niveau décentralisé et enfin  la présidence de mois  qui est « assurée de façon tournante ». A noter que  la première présidence de mois est assurée par Alexandre Ouédraogo du MBEJUS. Il faut noter que l’UNAS dispose d’un règlement intérieur.

En tout cas, l’UNAS entend apporter sa contribution pour faire booster la démocratie au Burkina. Pour ce faire, elle usera  de « toutes les formes de lutte, que ce soient des déclarations, des marche-meetings, tout ce qui peut être fait dans la légalité pour faire  asseoir les bases solides de la démocratie dans notre pays ».

Par ailleurs, les conférenciers ont, à travers leur motion, demandé la  « libération pure et simple » de Safiatou Lopez activiste de la société civile, parce que, ont-ils soutenu « victime d’une cabale politico-judiciaire et d’un règlement de comptes politiques ».

Olivia NANA

(Stagiaire)

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