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Bougma, artiste-musicien burkinabè : « mon nouvel album est fin prêt et sortira d’ici quelques semaines »

Votre média, actuburkina.net, a reçu cette semaine pour vous, l’artiste Bougma, à l’état civil Ousséni Bougma. Il est l’auteur de la chanson à succès « Zaara », du nom de la jeune fille qui s’est retrouvée enceinte sans connaitre l’auteur de sa grossesse parce qu’ayant plusieurs copains. En effet, partout où elle passait avec sa mère, chacun niait être l’auteur de la grossesse. Au final, « Zaara » s’est retrouvée abandonnée par tous. Depuis ce succès en 2011, l’artiste avait disparu des radars. Mais à tous ceux qui pensaient que Bougma avait raccroché, rassurez-vous, ce n’est pas le cas car, « un artiste n’a pas de retraite », selon l’artiste himself. Pour preuve, il a confié à ActuBurkina, la sortie très prochaine de son nouvel album où il a fait des featurings avec des artistes de renom. La suite, c’est dans ces lignes qui suivent !

Racontez-nous comment vous êtes venu dans la musique ?

Je suis issu d’une famille de musiciens, très ancrée dans la culture. Je viens d’une famille de Benda (NDLR : un instrument de musique traditionnel, tambour à calebasse, très utilisé lors des cérémonies et rites traditionnels). Quant à ma mère, elle est issue d’une famille de masques qu’on appelle Sikomsé. Ces masques sortent lors des moments de joie (festivités, périodes de récolte) ou de tristesse (funérailles). Il y a plusieurs sortes de masques qui sortent pour faire des démonstrations de danses. Pour tout résumer, je suis issu de deux familles ayant des racines ancrées dans la musique.

Vous avez été révélé au public avec la chanson Zaara qui a eu du succès en son temps. Vous attendiez-vous à ce succès ?

Pas du tout ! Parce que c’était la dernière chanson en studio. Quand en 2010, j’ai commencé l’enregistrement, au fur et à mesure je donnais les titres et à un moment donné, l’arrangeur me demande le dernier titre que j’allais donner. J’ai cogité un instant et les chansons me venaient pêle-mêle à l’esprit. Je me suis dit pourquoi pas Zaara étant donné que c’est une histoire réelle dont j’avais été personnellement témoin. Je me suis dit alors pourquoi ne pas en faire une chanson pour sensibiliser. J’ai alors fredonné la chanson et il y a eu une certaine polémique avec mon équipe qui se demandait si c’était du Warba ou du Wiré. Mais moi, j’ai dit que j’allais faire du tradi-moderne.  Salif Manboué qui était l’arrangeur à qui je remercie au passage, a fait la composition. Quand il a fait l’instrumental et que j’ai posé la voix, en 35 minutes, on avait déjà fini le maximum du travail.  Il m’a demandé de prendre ce qui avait été fait et aller la bosser. Ce que j’ai fait et trois jours après, je l’ai appelé pour aller poser la voix. Après cette séquence, il fallait trouver des comédiens. J’avais le scénario en tête. J’ai fait appel à des amis du quartier dont l’un d’eux bossait dans un centre de théâtre. Je leur ai fait part de mon idée qu’ils ont épousée et nous sommes allés en studio. Mais ce jour-là, il y a eu un délestage toute la journée pratiquement et tout le monde était découragé. Mais pour moi, il fallait y arriver, car le succès se trouve au bout de l’effort. Le soir, le courant est venu et on a fait ce qu’il fallait faire. Certains étaient perplexes par rapport à la chanson mais moi j’y croyais. Au final, les chansons sur lesquelles je comptais ont été déclassées au profit de Zaara qui a retenu l’attention des mélomanes. Partout où on faisait jouer la chanson, les gens appréciaient et c’est ainsi que c’est parti.

A ce jour, combien d’albums totalisez-vous avec combien d’années de carrière ?

J’ai trois albums et le quatrième est en gestation, pour ne pas dire qu’il est fin prêt. C’est un album dans lequel j’ai eu beaucoup de collaborations avec des artistes de renom comme Dez Altino, Wendy, etc. Nous avons fait le travail dans de grands studios avec de grands arrangeurs. C’est depuis 2011 que j’ai commencé ma carrière solo et cela fait pratiquement 14 ans, en cette année 2025.

 

L’artiste-musicien Bougma

 

Il est vrai que vous avez dit être issu de deux familles aux racines de musiciens mais y a-t-il des artistes burkinabè ou étrangers qui vous inspirent ?

Oui, parce que l’art ne vient pas du néant. Quand un artiste compose une chanson, il se réfère à une musique qu’il a déjà écoutée ou il veut ressembler à quelqu’un et donc il apporte sa touche particulière.  Bien évidemment, je m’inspire d’artistes d’ici et d’ailleurs qui ne font pas forcément nos rythmes mais quand tu écoutes, il y a de belles mélodies qui peuvent t’inspirer.

Quels sont vos rapports avec vos collègues artistes ?

J’entretiens de très bons rapports avec mes collègues artistes. Que ce soit ceux de notre génération ou de la jeune génération, il n’y a pas de problème. Nous nous entendons et apportons souvent des coups de main aux jeunes qui nous sollicitent.

 Lorsque vous regardez la musique burkinabè dans son ensemble, quel commentaire cela vous inspire-t-il ?

 

Vous totalisez environ 15 ans de carrière musicale. Comment vous projetez-vous dans 10 ans ?

Chacun nait avec selon son étoile et doit être fier de là où il arrive. Donc, là où Dieu et mes efforts me mèneront, j’en serai fier. Bien évidemment, mon souhait est de faire des scènes internationales et être connu de tous et je pense qu’avec la prière et le travail, je vais y arriver.

Des projets à court et moyen termes ?

Comme je l’ai dit un peu plus haut, il y a mon nouvel album qui est fin prêt, j’ai fait des featurings avec Wendy, Dez Altino, Kevinson, Sam Zongo Etienne et tout ceci dans des grands studios avec des directeurs artistiques qui m’ont coaché. En tout cas, j’ai bénéficié de l’accompagnement de musiciens hors pairs qui ont l’habitude de jouer avec des stars de ce pays et même celles internationales.

Avez-vous des tournées au plan national ?

Des tournées au plan national, c’est trop dire au regard du contexte actuel où certaines zones sont difficile d’accès. Néanmoins, nous serons dans les grandes villes comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, où nous avons des sollicitations pour des mariages, baptêmes, etc.

Pour ce qui est de l’international, nous avons dans des pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire, une forte communauté de Burkinabè qui nous soutient. Ce sont des pays où nous sommes sollicités depuis des années, surtout en fin d’année.

Quel est le message que vous avez à adresser aux mélomanes burkinabè ?

 

 

Propos retranscrits par Anna IDO (Stagiaire)

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