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Biens immobiliers mal acquis: A qui profite le crime aujourd’hui ?

Ceci est une opinion d’un citoyen Kamanga Mathias Zida sur le sort à réserver aux « biens immobiliers mal acquis ».

« Biens mal acquis ne profitent jamais », dit-on. Pendant plusieurs décennies, des Burkinabè, avec la bénédiction des autorités d’antan, se sont enrichis, « sucrés » sur le dos d’autres Burkinabè ; donnant l’impression d’être des super Burkinabè.

« Fais ce que tu veux, mais ne touche pas à mon pouvoir, à mon fauteuil ». Telle est l’autre image que renvoyait cette gouvernance de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré. Ainsi, dans cette dynamique, les super Burkinabè s’y sont donnés à cœur joie d’amasser fortunes et de se bâtir un patrimoine immobilier impressionnant. Des centaines de parcelles par-ci, des immeubles par-là sans compter les résidences privées.

Des poursuites judiciaires, depuis la chute du régime vieux de 27 ans, le plus long régime de gouvernance ‘’démocratique’’ dans l’histoire du Burkina Faso, ont été enclenchées contre certains dignitaires dudit régime. Mais, comme on le sait tous, la justice obéit à un mode de fonctionnement, à des règles, à des principes et que sais-je encore. Conséquence, année après année, rebondissement après rebondissement, nous voilà plongés dans des suites à n’en point finir. Pendant ce temps, ces biens immobiliers acquis de façon douteuse, en attendant de décider de leur sort, parce que dépendant d’une quelconque issue de procès, sont inexploités, non mis en valeur.

Cela fait combien de temps à aujourd’hui que les « propriétaires » de ces biens ont quitté le Burkina ou y ont fait leur retour sans toutefois pouvoir les mettre en valeur ? Pendant combien de temps, devrions-nous encore attendre ?

Il faut aller vite, pour reprendre les termes du Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, chef de l’État. Tout est urgent. Et dans cette urgence, le Burkina Faso est de plus en plus confronté à l’augmentation du nombre de ses populations internes, récemment estimées à près de 2 000 000. « Près de 5 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire », annonçait la cheffe du bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Burkina Faso, Mme Kristen Knutson, à l’occasion d’une session d’information avec les Hommes de média, le mercredi 30 novembre 2022, à Ouagadougou sur, entre autres, la mise à jour de l’évolution de la situation humanitaire dans le pays. Au regard donc de ces statistiques, je réitère l’urgence d’aller vite et suggère d’user de mesures exceptionnelles à cet effet.

Ces mesures, pour ne m’attarder que sur la question des biens immobiliers mal acquis, consisteront à les mettre en valeur. Concrètement, il s’agira dans un premier temps, de les recenser. Dans un second temps, de faire une évaluation de leur état actuel. Enfin, les réhabiliter, pour certains et pour d’autres, achever leur construction. Cela fait, ils pourraient être mis en location ou à usage au profit des Personnes déplacées internes (PDI).

En cas de location, les retombées économiques pourraient permettre de contribuer à l’« effort de guerre ». Et même, après une relative accalmie des attaques terroristes et un retour à la paix où cet « effort de guerre » ne serait plus d’actualité, la gestion locative des biens immobiliers pourraient être confiée à la commune qui abrite lesdits biens ; toute chose qui contribuera à augmenter les ressources financières de cette dernière.

Aussi sera-t-il question, de décourager d’éventuels enrichissements au détriment des populations et de tendre vers une nouvelle dynamique des audits à savoir les réaliser trimestriellement ou semestriellement ou encore annuellement. Bref, selon la faisabilité ou selon ce que prévoit la législation en la matière.

Kamanga Mathias Zida (KMZ)

Citoyen et patriote burkinabè

Initiateur du mouvement « En attendant que »

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