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Artisanat : le Centre de formation professionnelle innovation textile inauguré

 Le Centre de formation professionnelle innovation textile (CFPIT) situé dans la commune rurale de Saaba, a été inauguré ce 29 janvier 2023. Encourager les femmes et les jeunes à s’intéresser au métier du tissage à travers des formations professionnelles, tel est l’objectif que s’est assigné le centre qui accueille, pour la toute première promotion, un  nombre de 25 élèves dont 24 filles et un seul garçon. La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, Serges Poda, représentant le Premier ministre.

L’inauguration du CFPIT est un rêve devenu une réalité pour la promotrice du CFPIT, Germaine Compaoré/Bonkoungou, par ailleurs présidente nationale de la Chambre des métiers de l’artisanat. Un centre dont l’ambition est de professionnaliser le secteur du textile à travers la formation des jeunes dans les filières de la teinture, le tissage, la coupe couture, la broderie, la tapisserie et la sérigraphie.  Selon la promotrice, ce centre se distingue des autres à cause des formations dispensées qui  seront sanctionnées par des diplômes tels que le Certificat de qualification professionnelle (CQP), le Brevet de qualification professionnelle (BQP) et le Brevet professionnel technique (BPT).

La coupure officielle du ruban par la promotrice et le ministre en charge de l’artisanat, Serge Poda

« Ces jeunes constitueront des relais dans la formation professionnelle et aussi des modèles d’entrepreneurs professionnels. Il s’agira également d’accorder des formations andragogiques renforcées  de 3 à 6 mois  pour les créations ponctuelles d’emplois  au profit des hommes et des femmes. Le centre a aussi pur vocation de faire  de la production de masse  de tissus faso danfani avec un équipement plus moderne et adapté. Le centre emploie une cinquantaine de femmes qui ont reçu une formation intensive de trois mois et qui sont à mesure de produire  2 000 m par mois. Le centre a la capacité de recevoir 150 élèves par an. Pour cette promotion 2022-2023, nous avons reçu 25 élèves dont 24 filles et un garçon », a expliqué la promotrice, selon qui, le coût global est estimé à  plus d’un milliard de FCFA. Une réalisation rendue possible grâce à l’accompagnement du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et sur fonds propres. Mais à en croire Mme Compaoré, le centre « n’est pas bouclé car il souffre toujours de besoins résiduels qui feront du centre une référence en matière de formation professionnelle ».

Des apprenantes en activité

Devant l’assistance, elle a pris l’engagement à recevoir des jeunes et des femmes déplacés internes pour la formation au cas où le problème d’hébergement serait réglé, les dortoirs faisant défaut pour le moment.  Une doléance qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd car le représentant du Premier ministre a indiqué que le gouvernement verra dans quelle mesure il pourra accompagner la promotrice dans ce sens. « L’inauguration du CFPIT vient combler un grand vide en matière de formation professionnelle dans le secteur de l’artisanat », a affirmé le ministre Poda.

Une visite des locaux du centre par les officiels avec le ministre en charge de l’artisanat, Serge Poda (2e à partir de la dr)

Tout en félicitant la promotrice pour son initiative, le ministre en charge de l’artisanat a souhaité que le centre joue « pleinement son rôle de centre qui compte parmi les centres pionniers de formation de jeunes et de femmes se donnant à ce métier pour produire des produits locaux de qualité pour le bonheur des consommateurs ».  Il s’est adressé aux apprenants en les invitant à « être assidus tout au long de la formation car c’est à partir de vous que l’avenir du centre va se dessiner ». « Ce qui veut dire que vous êtes les véritables artisans de l’atteinte des objectifs du CFPIT. Je vous exhorte à vous démarquer de tout comportement de nature à compromettre de quelques manières que ce soit le bon déroulement des cours », a-t-il ajouté.

Et le représentant des parrains, Abdoulaye Nabollé, par ailleurs directeur général de la FILSAH, de renchérir : « le secteur du textile n’est plus une activité précaire, c’est une activité qui permet de nourrir son homme ».

Colette DRABO

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