Les appels à la démission du président sud-africain Jacob Zuma, que ce soit du côté de l’opposition que de son propre camp, se succèdent. Cette fois, ce sont au moins trois ministres de son gouvernement qui sont montés au créneau publiquement pour demander son départ.
Encore un appel à la démission de Jacob Zuma et cette fois-ci pas des moindres car l’appel vient de son propre parti, à savoir le Congrès national africain (ANC, au pouvoir). Depuis samedi, la direction du parti s’est réunie à huis clos à Pretoria pour discuter de l’avenir de leur président et chef de l’État. C’est au cours des travaux que trois ministres dont celui du Tourisme Derek Hanekom, de la Santé Aaron Motsoaledi et des Travaux publics Thulas Nxesi ont demandé le départ de Zuma. Et ces ministres ont été appuyés dans leur décision par le chef de l’ANC au Parlement, Jackson Mthembu.
Depuis un certain temps, le parti de feu Nelson Mandela traverse une crise profonde si fait que le parti a essuyé un revers cuisant lors des municipales d’août dernier. A cela s’ajoutent les scandales à répétition du chef de l’Etat, âgé de 74 ans et dont le mandat prend fin en 2019.
Ces dernières semaines, plusieurs dirigeants de l’ANC soutenus par des figures historiques de la lutte contre l’apartheid ont évoqué le départ anticipé du chef de l’État. Ces appels de plus en plus pressants seront-ils entendus par Zuma ? Bien malin qui saura répondre car quoi qu’on dise, l’homme bénéficie toujours du soutien d’une majorité de députés de l’ANC, qui ont récemment repoussé une motion de défiance déposée par l’opposition.
AL CAPPUCCINO
