Nommés en Conseil des ministres du 1er juin 2016, les membres de la Commission constitutionnelle au nombre de 92, ont été officiellement installés ce 29 septembre par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Ils ont la lourde responsabilité de rédiger l’avant-projet de Constitution de la Ve République.
Deux mois ; c’est le temps dont disposent les membres de la Commission constitutionnelle installés ce 29 septembre, pour déposer les fruits de leurs concertations, c’est-à-dire remettre l’avant-projet de Constitution devant permettre le passage de la IVe République à une Ve. Promesse de campagne du président du Faso lors de la présidentielle de novembre 2015, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, de l’avis du chef de l’Etat, devra créer les conditions indispensables au renforcement de l’Etat de droit, à l’approfondissement de la démocratie et à l’amélioration de la gouvernance au Burkina Faso. Selon le président du Faso, « pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le passage d’une Constitution à l’autre, d’une République à l’autre, se fait sans rupture constitutionnelle et procède de la volonté du peuple insurgé qui a conduit avec succès sa transition après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 ». Et d’ajouter que le monde entier reste attentif à ce qui se passe au pays des Hommes intègres depuis le succès de l’insurrection populaire, de la résistance contre le putsch de septembre 2015, et de la brillante tenue des différentes échéances électorales.
Les travaux seront présentés dans les 13 régions du pays
C’est pourquoi le président du Faso a invité les membres à contribuer par leur sens de la responsabilité, de la concertation, du dialogue et de la préservation de la paix, à faire de l’élaboration et de l’adoption de la Constitution de la Ve République une autre victoire importante du peuple dans sa quête de démocratie et de progrès. Par ailleurs, il a assuré de sa disponibilité et de son engagement à créer les conditions d’un bon déroulement des travaux qui seront présentés aux forces sociales dans chacune des 13 régions du pays.
Pour le président de la Commission, Alidou Ouédraogo, ils ont le devoir de réussir le passage entre les deux Républiques qui sont celles de la IVe et Ve République. « Sachons braver les tenants du conformisme, assumons les audaces de notre intelligence et saisissons l’opportunité de renforcer l’Etat de droit au Burkina Faso », a-t-il dit à l’endroit des membres.
Colette DRABO