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Chambre de commerce et d’industrie du Burkina : la délégation spéciale consulaire décline ses six priorités stratégiques 

Installés le 19 juin 2025, les membres de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) étaient face à la presse ce 26 juin. Objectif :  se présenter à l’opinion, faire connaitre les missions, les orientations et les 6 priorités stratégiques  de l’institution. C’était en présence du directeur général de la CCI-BF, Seydou Tou.

Une semaine après avoir été installés dans leurs fonctions, les membres de la délégation spéciale consulaire de la CCI-BF avec à leur tête le président, Roland Sow, ont animé une conférence de presse pour présenter les missions et perspectives de l’institution nouvellement réformée. Mise en place par arrêté ministériel en date du 12 juin 2025, la Délégation spéciale consulaire est composée de 8 membres dont un président, six vice-présidents et un rapporteur, issus des différents segments du tissu économique burkinabè. Selon le président de la délégation spéciale consulaire de la CCI-BF, Roland Sow, la mission assignée à sa structure est claire : « gérer les affaires courantes de la Chambre consulaire, impulser une nouvelle dynamique à l’institution et participer à l’organisation des élections consulaires en synergie avec la Direction générale de la CCI-BF et notre ministère de tutelle ». Durant les six mois de son mandat,  à titre indicatif, la délégation entend miser  sur six priorités stratégiques à savoir : « contribuer à la souveraineté économique et soutenir l’offensive industrielle engagée par l’État, refonder la gouvernance consulaire autour des principes d’inclusion, de célérité, de transparence et de performance, mobiliser les acteurs économiques autour du patriotisme économique et des projets structurants de la Nation, promouvoir les économies locales à travers un maillage territorial fort et des initiatives endogènes, renforcer l’internationalisation des entreprises burkinabè, notamment dans les chaînes de valeur régionales et africaines et soutenir les PME-PMI, les très petits opérateurs et le secteur informel, dans une vision de chambre consulaire plus inclusive et équitable ».

 

Roland Sow, président de la délégation spéciale consulaire de la CCI-BF

 

« Dans l’immédiat, nous travaillerons à restaurer la confiance entre l’Institution et ses usagers. Cela passera par une communication transparente, une écoute active des filières et une plus grande proximité avec les réalités du terrain. La CCI-BF ne doit plus être perçue comme une entité distante, mais comme une maison commune des acteurs économiques, qu’ils soient formels ou informels. La délégation spéciale consulaire est résolument engagée à servir l’intérêt général, dans un esprit de loyauté institutionnelle et de patriotisme économique. Elle rendra public très prochainement, à travers un plan d’action opérationnel, le détail des actions à venir », foi de Roland Sow.

A la question de savoir pourquoi une réforme de la CCI-BF, le directeur général de la CCI-BF, Seydou Tou, a laissé entendre qu’à la création de l’institution en juin 1948, celle-ci avait trois grandes missions et tous les acteurs économiques exerçant de façon légale leurs activités, étaient d’office membres de la CCI-BF, donc devaient  s’y reconnaitre. Mais au fil du temps, constat a été fait de ce qu’une catégorie d’acteurs économiques ne se reconnaissait plus dans cette institution.  « Pas mal de récriminations ont été formulées et ont atteint le niveau le plus élevé.  Avec le nouveau contexte qui prévaut, les autorités ayant une nouvelle vision qui consiste à mettre au premier plan les opérateurs économiques, et les amener à jouer pleinement leur rôle de moteur de développement économique du pays, il fallait cette réforme de sorte à ce que cette maison soit reconnue comme étant la maison commune de l’ensemble des acteurs économiques.  C’est ce qui a justifié les réformes engagées par l’Etat qui ont constitué à modifier les textes de l’institution », a-t-il expliqué.

 

Seydou Tou, DG de la CCI-BF

 

A en croire M. Tou, les réformes opérées ont abouti à la création de deux entités différentes, notamment la Chambre consulaire composée d’élus, laquelle va fonctionner de façon autonome sur la base de ressources que l’Etat va lui accorder et qui pourra également demander des cotisations à ses membres pour pouvoir constituer une cagnotte pouvant lui servir à dérouler ses activités. Et le DG de la CCI-BF de préciser que cette Chambre consulaire est un organe consultatif dont le rôle va « consister à donner son avis sur des questions que l’Etat pourra lui poser ». A côté de cette Chambre, il y a l’entité Chambre de commerce dans laquelle le volet exécutif sera assuré par la direction générale. « Autrement dit, cette direction sera chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’accompagnement du secteur privé pour l’aider à jouer son rôle de créateur de richesses. La direction générale sera l’ordonnateur du budget de l’Etat parce que ce sont des ressources publiques. En même temps, cette direction sera contrôlée par un conseil d’administration qui sera mis en place et chargé de contrôler la gestion de la direction générale. Au-dessus du conseil, il y aura une assemblée générale constituée de l’ensemble des départements ministériels nécessaires pour pouvoir apporter leur contribution à une meilleure gouvernance des ressources que l’Etat a investies », a laissé entendre Seydou Tou.

De l’avis de Roland Sow, la Délégation spéciale consulaire est résolument engagée à servir l’intérêt général, dans un esprit de loyauté institutionnelle et de patriotisme économique. C’est pourquoi il a appelé « l’ensemble des acteurs économiques à s’approprier cette réforme, à s’impliquer activement dans la gouvernance consulaire et à contribuer à la performance économique nationale ».

Colette DRABO

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