Votre média Actu Burkina a reçu pour vous, cette semaine, Sana Bob. Cet artiste-musicien qui est à son 9e album qu’il a intitulé « Ra Yanb Ye » a prévu 48 concerts sur tout le territoire national. Avec son concept « Gandaogo Biiga » ou « Gandaogo paga », l’artiste Sana Bon invite tous les Burkinabè à célébrer à temps et à contre temps, les forces combattantes qui, nuit et jour, veillent pour que le Faso demeure debout.
Comment se porte Sana Bob ?
Sana Bob se porte bien et je rends grâce à Dieu
Parlez- nous de votre actualité musicale ?
Le 10 janvier dernier, j’ai sorti mon 9e album intitulé « Ra Yanb ye » qui signifie ne pleure pas, en m’adressant aux enfants et femmes des Force de défense et de sécurité ainsi que des VDP tombés au front. On les appelle couramment orphelins ou veuves, mais moi j’ai développé le concept « Gandaogo biiga » ou « Gandaogo paga », une manière de célébrer et de galvaniser nos FDS et VDP. Ceux qui ont perdu la vie sur le champ de d’honneur sont des guerriers et la nation doit s’occuper convenablement de ceux qu’ils ont laissés derrière eux.
J’ai choisi la Région du Centre- Nord pour tourner le clip de l’album parce que cette région se trouve aussi être un épicentre du terrorisme. C’est une manière d’inviter les populations du Centre -Nord à la résilience. De nombreuses personnes et les FDS se sont mobilisées pour le tournage du clip. Et je profite de votre canal pour dire merci à la RTB et à toutes les bonnes volontés qui nous ont aidées. L’album « Ra Yanb ye » est composé de 11 titres avec 4 clips déjà réalisés.
Vous venez de rentrer d’une tournée dans la zone de Banfora. Quel commentaire pouvez-vous faire à l’issue de cette tournée ?
Banfora a été très exceptionnel surtout côté mobilisation. Toutes les couches socioprofessionnelles étaient représentées et je dis encore merci pour toute l’organisation et la disponibilité des uns et des autres. En temps de crises, les artistes devraient faire des tournées pour galvaniser les FDS et les VDP et aussi remonter le moral des populations les plus touchées par la crise sécuritaire et humanitaire.
On voit que vous êtes vraiment engagé pour la cause de la patrie. Quel message véhiculez-vous pendant vos tournées ?
Je ne dis pas que je suis un messie ou un connaisseur. Mais pour ceux qui connaissent bien Sana Bob, ils savent que dans tous nos messages, on parlait et on parle toujours de cohésion sociale. Parce que quand on voyait ce qui se passait dans d’autres pays en guerre, on disait aux uns et aux autres de faire très attention parce que cela pouvait nous arriver aussi. Quelques années après, on voit que le Burkina n’a pas échappé. Nous devons donc voir ensemble ce qui pourrait être fait pour que notre pays retrouve sa paix d’antan. Et chacun doit jouer sa partition pour que cette guerre relève du passé. Sinon, ce sont nos enfants qui vont nous juger après. Pour ce qui est de mon cas, par exemple, il y a une de mes chansons dans laquelle je disais que dans mon pays, les mentalités doivent changer. Cela s’inscrivait effectivement dans cette quête de recherche de la paix et de la cohésion sociale. Je suis un artiste engagé pour la recherche de la paix et j’irai partout où c’est possible, pour faire passer ce message de paix parce que, sans elle, il n’y a pas de développement. Après la sortie de mon album, j’ai prévu 48 concerts sur le territoire national. Et chaque mois, j’organise 4 concerts dans les différentes localités du Burkina pour appeler à la paix. Il faut que l’on se parle pour pouvoir trouver la solution. Nous avons une richesse culturelle qu’est la parenté à plaisanterie qui peut nous aider à tout surpasser pour revenir à l’essentiel. Nous sommes tous des Burkinabè et nous n’avons pas un autre pays. Mieux vaut que l’on entende et vivre de façon harmonieuse tout en reconnaissant et en acceptant les différences de chacun. C’est un message de paix, d’encouragement et de réconciliation que nous passons partout où nous nous rendons.
Comment les mélomanes ont -ils accueilli votre nouvel album ?
L’album « Ra Yanb ye » se comporte assez bien sur le marché, il s’arrache comme de petits pains. Cependant, c’est la promotion de l’album qui est assez difficile parce qu’une chose est de sortir un album mais une autre est de pouvoir assurer une bonne promotion. C’est pourquoi j’ai initié les 48 concert pour mieux le faire connaitre. Les ministères en charge de la culture, de l’action humanitaire et de la défense ont accepté le projet de concert dont nous sommes en train de mettre en œuvre. C’est le lieu encore pour moi de réitérer ma gratitude à tous ces ministres qui nous soutiennent sans relâche.
Quels sont vos projets à court et moyen terme ?
Après mes tournées dans les différentes provinces, c’est la grande promo de mon nouvel l’album que je vais entamer. Aussi, je prévois un concert où l’on va célébrer davantage nos FDS et VDP. On n’oublie pas aussi l’international avec certains pays africains et européens. Je demande à tous ceux qui veulent soutenir ce projet, à se joindre à nous parce que c’est le Burkina qui gagne.
Propos retranscrits par Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
