A l’occasion de de la 168 e Journée internationale de la femme, Dr Harouna Kaboré, ancien ministre chargé du commerce rend hommage aux femmes pour leur combat et leur résilience. Lisez!
En cette Journée internationale des droits de la femme 2025, nous célébrons avec fierté et reconnaissance toutes les femmes du monde qui, chaque jour, luttent pour leur dignité, leur liberté et leur épanouissement.
Mais en ce jour de célébration, comment ne pas tourner un regard particulier vers les femmes du Burkina Faso et des pays du Sahel, dont les droits sont mis à rude épreuve par une crise sécuritaire aux conséquences dramatiques ? Ces femmes, piliers des familles et des communautés, font face à des défis qui dépassent l’entendement : déplacement forcé, violences, perte de leurs moyens de subsistance, accès restreint aux services essentiels comme la santé et l’éducation.
Femmes du Sahel : Survivantes, Résistantes, Espoirs
Dans les zones touchées par l’insécurité, les femmes sont les premières victimes des conflits armés, des violences basées sur le genre et des privations de leurs droits fondamentaux. Pourtant, elles restent debout, portant à bout de bras l’avenir de leurs enfants, de leurs villages, de leurs nations. Elles sont commerçantes, agricultrices, enseignantes, soignantes, artisanes, militaires, gendarmes, policiers douanières, ouvrières, militantes, associatives… Elles sont la voix de la résilience et du courage. Elles sont les pionnières de la transformation des produits locaux: elles sont au cœur du développement endogène !
Mais résilience ne doit pas rimer avec abandon ! Leur combat pour l’accès à l’éducation, à la justice, à une vie digne ne peut être relégué au silence. Nous avons le devoir de les soutenir, non par de simples discours, mais par davantage d’actions concrètes : renforcer leur protection, garantir leur inclusion dans les décisions politiques et économiques, leur assurer des opportunités pour qu’elles puissent se reconstruire et bâtir l’avenir.
Un appel à l’action et à la solidarité
Cette Journée du 8 mars 2025 ne doit pas être une simple commémoration, mais une interpellation collective. Nous appelons les gouvernements, les institutions internationales, la société civile et chaque citoyen à s’engager davantage pour une véritable transformation de la condition féminine, en particulier dans les zones en crise. Il s’agit de:
– Sécuriser définitivement les territoires pour que les femmes et les filles ne soient plus otages de la violence et de l’instabilité.
– Investir dans l’éducation des filles, car sans elles, aucun avenir durable n’est envisageable.
– Promouvoir l’autonomisation économique des femmes, afin qu’elles puissent briser les chaînes de la dépendance et de la précarité.
– Assurer leur participation active aux processus de paix et de gouvernance, car aucune solution durable ne peut être trouvée sans elles.
Un 8 Mars de conscience et d’engagement
En ce 8 mars 2025, nous honorons les luttes passées, nous saluons les combats présents, et nous nous engageons pour l’avenir. L’égalité ne doit plus être un slogan, mais une réalité tangible pour toutes les femmes, où qu’elles soient.
À ces mères, sœurs, filles, épouses, travailleuses et combattantes du quotidien, nous disons : vous n’êtes pas seules. Votre combat est le nôtre. Vos espoirs sont les nôtres. Votre victoire sera celle de toute l’humanité.
Bonne Journée internationale des droits de la femme à toutes, et surtout à celles qui en ont le plus besoin.
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#lefasodabord
Dr HK
