L’ONU évoque au moins 700 morts et 2 800 blessés. Les structures sanitaires sont dépassées, et dans les morgues improvisées, les corps s’accumulent.
Depuis dimanche dernier, Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, est le théâtre d’affrontements meurtriers entre les forces armées congolaises et le groupe rebelle M23, soutenu par l’armée rwandaise. La situation est dramatique et, selon un porte-parole de l’ONU, le bilan humain est déjà lourd : 700 morts et 2 800 blessés. Toutefois, avec la poursuite des combats et l’arrivée des blessés, ces chiffres risquent d’augmenter dans les jours à venir.
Les hôpitaux sont débordés. Le manque de matériel et de personnel rend la prise en charge des blessés extrêmement complexe. Dans les morgues improvisées, la situation est tout aussi préoccupante. Les corps s’entassent, faute de place, et la scène qui se déroule dans l’une d’entre elles est d’une violence inouïe.
Louise Shalukoma, une habitante de Goma, décrit l’horreur qu’elle a vécue lorsqu’elle s’est rendue à l’hôpital pour récupérer des proches. « J’ai vu des corps empilés, comme des sacs de riz du PAM. À l’hôpital, ils étaient disposés formant des sortes d’escaliers avec les corps. Les travailleurs les enlevaient un par un, et on pouvait les voir. C’était extrêmement difficile de regarder, l’horreur de la scène nous frappait de plein fouet. La cour de l’hôpital général était complètement pleine de ces corps, et l’odeur de la mort était partout. »
Les combats, qui ne cessent de s’intensifier, ont forcé l’armée congolaise à se replier. Le M23 et ses alliés rwandais ont pris le contrôle de plusieurs quartiers stratégiques de la ville, contraignant les autorités locales à abandonner certaines positions. L’armée congolaise elle, semble en difficulté face aux rebelles.
Source: Africanews