Le ministre de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, était, le 7 janvier 2025, face aux députés pour répondre à des questions orales avec débat. Le bilan des financements mobilisés par le Burkina Faso à travers sa participation aux Conférences des parties (COP) sur les cinq dernières années (2020-2024) et les actions à mener pour le renforcement de l’engagement du pays dans la lutte contre le changement climatique était au menu des échanges.
Plus de 365 milliards de FCFA. C’est le total des fonds mobilisés par le Burkina, depuis sa participation aux différentes COP sur ces cinq dernières années, pour la mise en œuvre de projets de lutte contre le changement climatique, à travers le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds d’adaptation au changement climatique, le Fonds vert pour le climat (FVC), le Fonds d’investissement pour le climat et le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF). C’est la réponse donnée par le ministre en charge de l’environnement, Roger Baro, à la question de la députée Nemata Brigitte Zoungrana, sur le bilan des financements mobilisés par le Burkina Faso à travers sa participation aux COP des 5 dernières années (2020-2024). Selon le ministre, c’est au total 37 projets entre autres Programme de gestion des paysages communaux pour la REDD+, le programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN),qui ont été mis en œuvre ou en cours d’exécution dans divers domaines (environnement, agriculture, information climatique, etc. Ainsi, au regard du bien-fondé des projets sur les conditions de vie des populations dans différentes communes, le ministre Baro a relevé que la plupart des fonds climats étant compétitifs, il faut mettre en place un cadre national favorable pour faciliter la mobilisation de la finance climat. Selon lui, il serait important de développer et adopter les outils nécessaires pour accroître les chances d’éligibilité du pays aux différentes initiatives.
La nécessité de mettre en place des entités nationales
C’est pourquoi, a-t-il dit, son département s’est attelé à l’élaboration, à l’adoption et à la mise en œuvre des documents stratégiques notamment la Contribution déterminée au niveau national (CDN), la mise en place du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNA), la mise en place d’une stratégie de développement à long termes à faible émissions de carbone (Stratégies LTEDS), la mise en place d’une stratégie nationale pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des terres (stratégie REDD+), la mise en place d’un cadre de transparence climatique et d’un cadre de Mesure ; le Rapportage et la Vérification (MRV), la mise en place d’une Stratégie et d’un plan d’actions nationale de la diversité biologique (SPANB) et la Neutralité en matière de dégradation des terres (NDT). Il a également évoqué la nécessité de la mise en place d’entités nationales accréditées pour un accès direct auprès des différents fonds (Fonds d’adaptation, Fonds Vert pour le climat). Toute chose qui permettra au pays de bénéficier des frais de gestion actuellement prélevés par les agences multilatérales dont les taux varient entre 8,5 à 12% du coût global des projets. « Dans ce sens, mon département travaille à l’accréditation du Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE) à ces fonds. Mieux, l’État accompagne CORIS BANK International pour son accréditation auprès du Fonds vert pour le climat en vue de mobiliser les ressources climatiques en appui au secteur privé », a-t-il laissé entendre.
Rokiatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)