L’information est livrée par la Lettre du Continent (LC) dans son édition N°721 du 13 janvier 2016.
Elle tient en ces lignes : « En contact régulier avec Blaise Compaoré, l’avocat français et ancien bâtonnier Pierre-Olivier Sur a conseillé à l’ancien président burkinabè de prendre la nationalité ivoirienne après le mandat d’arrêt émis à l’encontre de ce dernier par Ouagadougou le 21 décembre. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Cette procédure permet, en outre, à Alassane Ouattara d’afficher sa ferme volonté de ne jamais renvoyer le « Beau Blaise » dans son pays, la Côte d’Ivoire, n’extradant pas « ses ressortissants ».
Vrai ou faux ? Le président Compaoré a t-il requis et obtenu du président Ouattara, la nationalité ivoirienne comme le souligne la LC ?
La réponse du palais d’Abidjan ne tardera pas. « Je ne suis pas informée que le président Alassane Ouattara a signé un décret de naturalisation, attribuant la nationalité ivoirienne au président Compaoré. Mais ce que je sais, c’est que le président Compaoré a une épouse ivoirienne. Par conséquent, comme le prescrivent les lois portant sur la nationalité, il peut avoir la nationalité ivoirienne s’il en fait la demande et si les autorités ivoiriennes la lui accordent », a réagi la directrice de la Communication du Palais présidentiel, Masseré Touré, jointe hier par téléphone. Une réponse qui ne confirme, ni n’infirme l’information du bi-hebdomadaire français. Elle laisse cependant une grande porte ouverte sur la possibilité pour l’ex-locataire du palais de Kosyam à Ouagadougou, de devenir un national ivoirien, s’il le désire.
Le chapitre premier du titre III du code de nationalité, portant sur les modes d’acquisition de la nationalité ivoirienne, indique en son article 12 que « sous réserves des dispositions des articles 13, 14 et 40, la femme de nationalité étrangère qui épouse un Ivoirien peut acquérir la nationalité ivoirienne à condition d’en faire l’option au moment de la célébration du mariage. Sous réserve des dispositions de l’article 40, l’homme de nationalité étrangère qui épouse une Ivoirienne peut acquérir la nationalité ivoirienne, au moins deux (2) années après la célébration du mariage et à condition d’en faire la demande ».
Source: L’Inter