Le centre africain pour promouvoir le droit international humanitaire et le droit international pénal (CADIH), a organisé une conférence publique le 5 octobre 2018 à Ouagadougou, dans le cadre de la commémoration des 20 ans de l’adoption du statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).
« Bilan et perspectives de la justice pénale internationale au regard du statut de Rome et du contexte africain ». Tel était le thème de la conférence publique commémorant le 20ème anniversaire du statut de Rome qui a permis la création de la Cour pénale internationale. Selon Germain Pime, représentant du ministre en charge de la justice, qui a donné une citation du regretté secrétaire général Kofi Annan à propos de la création de la Cpi, cette institution est « un gage d’espoir pour les générations à venir et un pas de géant sur la voix du respect des droits de l’homme et de l’état de droit ». A l’en croire, le Burkina a ratifié le statut de Rome en avril 2004 réaffirmant ainsi, son engagement à construire un état démocratique fondé sur le respect des droits humains et sa détermination aux côtés des autres états de la communauté internationale dans « la croisée contre l’impunité des crimes internationaux ». « Pour donner effet à cet engagement international, le Burkina Faso a adopté en 2009 la loi portant détermination des compétences et de la procédure de mise en œuvre du statut de Rome relatif à la création de la Cpi par les juridictions burkinabè », a-t-il indiqué.
Le représentant du ministre a soutenu que 20 ans après l’adoption du statut de Rome, il était indispensable de faire un bilan sur les acquis et les défis auxquels la CPI doit faire face. « Nous devons dégager des perspectives pour permettre à notre juridiction pénale internationale de respecter son mandat dans un contexte marqué par la persistance des conflits et des troubles internes en Afrique et la montée des critiques quant à l’impartialité de la Cpi », a-t-il déclaré.
En tant que département ministériel en charge du service public et de la justice, le représentant du ministre a indiqué que les objectifs poursuivis à travers cette commémoration entre en droite ligne des missions de son département. « En effet, dans le cadre de la lutte contre l’impunité et de la coopération avec la Cpi, il est important que les acteurs judiciaires aient une bonne connaissance du droit international et de la jurisprudence de la cour. De plus il importe que les acteurs des droits humains aient une maitrise des contours des droits humains et ses interactions des droits de l’homme », a-t-il dit.
Le discours du représentant du ministre a été suivi d’un panel au cours duquel les orateurs ont affirmé que le bilan est positif même s’il y a des efforts à faire encore. Pour eux, la Cpi joue un rôle dissuasif face aux crimes contre l’humanité, de génocide et de crimes de guerre.
Olivia NANA
(Stagiaire)