La Confédération générale des travailleurs du Burkina (CNTB) tient du 1er au 2 septembre 2016, à Ouagadougou, son 12e congrès ordinaire sous le thème : « Construire une CNTB forte pour la défense des droits des travailleurs et la promotion du travail décent ». La cérémonie d’ouverture a connu la présence du ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, P. Clément Sawadogo.
« Prêt pour la production, la lutte est permanente ». C’est sous ce slogan lancé par le secrétaire général de la CNTB, Blaise Augustin Hien, que les travaux du 12e congrès ont débuté. Selon le SG, le congrès est un moment de pause pour revisiter les actes posés par le bureau en place, et proposer à la lumière des critiques, de nouvelles solutions pour faire face aux nombreux défis du monde du travail. Des défis qui vont de la sécurisation des emplois en passant par la lutte pour plus d’emplois décents au respect de la dignité du travailleur. « Au cours des deux jours, nous procèderons à l’adoption du rapport du secrétaire général, et de celui du bureau confédéral. Nous examinerons aussi le sort de nos camarades sanctionnés en janvier 2016, sans oublier les demandes d’affiliation qui nous ont été adressées. Nous allons proposer une refondation de nos textes fondamentaux pour être en phase avec les réalités du moment. Enfin, nous allons procéder au renouvellement de nos instances », a laissé entendre Blaise Augustin Hien. En termes de bilan des quatre dernières années, le SG a confié que la confédération a pu mettre en place un service de protection sociale qui a déjà traité plus de 2 000 dossiers. Il a également évoqué les acquis engrangés par la CNTB à travers sa participation dans les actions de l’Union d’action syndicale (UAS), notamment les réponses positives du gouvernement face aux préoccupations de la CNTB, à travers le cahier de doléances.
« Unis, nous sommes plus forts »
Pour le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Sawadogo, le thème du congrès est pertinent en ce qu’il est évocateur d’un défi national, à savoir celui de l’emploi décent, en particulier pour la jeunesse. Et d’ajouter que le gouvernement burkinabè, conscient qu’il ne peut pas relever tout seul ce défi, reste très attentif aux contributions du monde du travail. Par ailleurs, il a réaffirmé la volonté et la détermination du gouvernement à valoriser et à sauvegarder les acquis politiques et sociaux de l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Le président de mois des centrales syndicales du Burkina, El hadj Inoussa Nana a relevé que le congrès de la CNTB se tient à un moment où le monde du travail connait d’énormes crises, et où le chômage des jeunes est en augmentation au regard du nombre de candidats aux différents concours de la Fonction publique. A son avis, le mouvement syndical doit exiger des modèles de croissance économique inclusive et se battre pour la défense des droits des travailleurs. « Pour atteindre ces objectifs, il est important d’avoir des organisations syndicales fortes, unies et indépendantes. C’est pourquoi je lance un appel à tous les dirigeants du monde syndical du Burkina à rester soudés comme ils l’ont toujours fait car c’est dans l’union que nous arriverons à relever nos défis », a-t-il dit.
Ismaël GANSORE
(Stagiaire)
