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ENSEIGNEMENT PRIVE : les enseignants vacataires demandent l’accompagnement du gouvernement

La Coordination nationale des enseignants du privé du Burkina (CNEP-B)  a animé une conférence de presse ce 3 juin 2020 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Cette rencontre a été l’occasion pour la coordination de décrier les difficultés que rencontrent les enseignants du privé et de solliciter l’accompagnement de l’Etat et des promoteurs d’établissements d’enseignement privé.

Les enseignants vacataires et les permanents du privé demandent un accompagnement du gouvernement afin de faire face aux difficultés auxquelles ils font face depuis la fermeture des établissements scolaires du fait du Coronavirus. Ils crient une fois de plus à l’aide après leur première sortie il y a quelques semaines. A en croire le président de la CNEP-B, Amadou Tindano, une lueur d’espoir était née lorsqu’à l’issue  d’une conférence de presse, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémi Fulgance Dandjinou, avait affirmé que des mesures d’accompagnement étaient prévues  pour les vacataires des établissements d’enseignement privé. Mais, a-t-il dit, ils  été étonnés lorsque lors d’une  rencontre le 15 mai dernier avec le ministre de l’Education nationale et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), Stanislas Ouaro, ce dernier a indiqué « qu’il n’a jamais été question d’un fond disponible pour soutenir les enseignants vacataires ». Pour les conférenciers, les enseignants vacataires et les permanents sont des laissés pour compte car dans presque tous les secteurs, des mesures d’accompagnement ont été prises pour accompagner les acteurs, mais au niveau de l’éducation, cela ne semble pas être le cas. Ils se demandent pourquoi l’Etat a tourné le dos à  un secteur aussi essentiel qu’est l’éducation, qui regroupe un nombre important de travailleurs. « Nous avons également droit à l’assistance et à la protection de l’Etat », a estimé le secrétaire général exécutif de la coordination, Mahamadou Diané.

Lors de ce point de presse, ces travailleurs ont fustigé le comportement des promoteurs d’établissements d’enseignement privés qui « sous le prétexte fallacieux de force majeure, font du corona business sur le dos des travailleurs ». Ils en veulent pour preuves, les ruptures et les suspensions de contrats opérées au quotidien par ces promoteurs, alors que ces derniers passent sur les médias pour dire qu’ils portent la charge des travailleurs. Ce qui n’en est rien. En tout état de cause, M. Tindano et ses camarades invitent l’Etat à leur venir en aide. « Nous n’avons pas exigé de payer les salaires des vacataires, mais  de les accompagner, leur donner un minimum afin qu’ils puissent tenir pendant un certain temps », a-t-il précisé.

Au regard donc « des multiples injustices » dont sont victimes certains enseignants du privé, la coordination appelle  ses membres à « boycotter toutes les instances dans les différents établissements sur toute l’étendue du territoire national, à exiger le paiement des arriérés des salaires du mois de Juin avant la fin de la semaine ». Mieux, Amadou Tindano et ses camarades ne comptent pas s’arrêter en  si bon chemin et entreprendront toutes les initiatives utiles pour faire entendre leur voix dans toutes les régions.

Soamindi Gilbert ONADJA

(Stagiaire)

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