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ELIE TARPAGA, CDAIP/OUAGA : « les mobilisations populaires sont  celles qui sont actuellement porteuses d’espoir »

La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection population (CDAIP) de la ville de Ouagadougou a animé, ce 11 août 2020, une conférence de presse dans laquelle elle invite la population à une journée de dénonciation de la corruption au sommet de l’Etat au mois de septembre 2020, en réaction à la corruption grandissante dans le pays. La coordination a également dépeint une situation nationale « chaotique », marquée par une mauvaise gestion du gouvernement actuel.

Partager avec l’opinion nationale et internationale l’analyse de la coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou. Tel est, d’après Élie Tarpaga, le président de ladite coordination, l’objectif  de la  conférence de presse. S’agissant de la question de l’insécurité au Burkina, les CDAIP sont regrettent que « des portions importantes du territoire échappent au contrôle de l’État ». Pour le président de la coordination, cela n’est ni plus ni moins qu’un « échec de la part du gouvernement actuel ». «  S’il y a des aspects particulièrement illustratifs de la faillite du système de gouvernance actuel, ce sont bien l’insécurité liées aux attaques terroristes, aux assassinats ciblés et de masse, la corruption généralisée au sommet de l’Etat et le pillage organisé des richesses », a déclaré Elie Tarpaga pour qui même le pouvoir en place a fini par reconnaître qu’il est « incapable » de restaurer  son autorité dans certains territoires du Burkina, « au point que les députés veulent s’en saisir comme opportunité pour prolonger leur mandat d’un an juste pour leurs propres intérêts ». « Des localités comme Djibo, Total, Sebba, Arbinda, Barsalogo et leurs portions vivent pratiquement des états de siège imposés par des malfaiteurs de tout acabit, bandits de grands chemins, bandes de pillards, etc », a-t-il dénoncé. Il a déploré  le fait que la corruption au Burkina Faso prend de l’ampleur, et voit en cela une trahison du peuple Insurgé.  « S’il existe un élément sur lequel le pouvoir MPP et alliés a bien trahi les attentes et espoirs de notre peuple insurgé et résistant, c’est bien celui de la lutte contre la corruption, les détournements des deniers publics et le pillage des richesses nationales », a-t-il confié, ajoutant que tous les secteurs  d’activités sont marqués par des scandales de détournement ou de corruption, que ce soit le secteur minier, de la justice, de l’éducation, etc.

C’est pourquoi, en réaction, la  CDAIP a  invité la population à une journée de dénonciation de la corruption, prévue se tenir au mois de septembre prochain. « Les mobilisations populaires contre la corruption d’État et des élites sont  celles qui sont actuellement porteuses d’espoir pour notre peuple.  C’est pourquoi nous prévoyons une journée de dénonciation de la corruption au sommet de l’Etat et du pillage des richesses nationales par les élites politiques et leurs alliés qui aura lieu au mois de septembre 2020 », a annoncé Elie Tarpaga. A son avis, la situation que traverse le Burkina est en partie due  à  une complicité de l’opposition politique. « Les fameux trois baobabs (CDP, UPC, MPP) ont tous participé à la gestion de l’Etat d’une manière ou d’une autre, à travers leurs dignitaires. Ils sont tous coupables, à des degrés différents certes, de la crise que traverse notre pays. Ils ont eu, ont et auront toujours le même programme politique : la feuille de route que leur confient les puissances impérialiste », s’est-il indigné.

Frédéric TIANHOUN

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