Le lundi 22 septembre 2025, un sommet mondial réunissant des chefs d’Etats et de gouvernements, va reconnaître officiellement l’Etat palestinien. En effet, ces chefs d’Etats et de gouvernements tenteront, au cours de la 80e Assemblée générale de l’ONU, de relancer la solution à deux Etats avec l’un israélien et l’autre palestinien, coexistant à l’intérieur de frontières sûres et reconnues. Si la solution à deux Etats comme seule alternative longtemps évoquée par la communauté internationale, peine à se concrétiser, c’est parce qu’Israël n’a jamais voulu reconnaître le droit aux Palestiniens de vivre sur leur terre en toute indépendance. Tout laisse croire que l’Etat hébreu est dans une logique d’annexion de la Palestine.
A preuve, après deux ans de guerre qui aura coûté la vie à plus de 60 000 personnes, Israël poursuit le massacre dans la bande de Gaza et des frappes visant des responsables du Hamas au Qatar, et une accélération de la colonisation en Cisjordanie. Cela dit, si la Palestine se trouve dans une telle situation, cela est dû au fait que le monde arabe n’a jamais été uni, au point de la laisser ployer sous le poids de l’Etat d’Israël et ce, avec la bénédiction des Etats-Unis d’Amérique qui ont toujours fait la part belle à Israël.
Cette reconnaissance de l’Etat palestinien, ne mettra ni fin aux violences, ni aux blocages politiques
C’est dire si la reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine constitue, aux yeux des Palestiniens, une avancée. Pour autant, fera-t-elle bouger les lignes ? On en doute fort. Car, ce sont au total 148 pays sur 193 membres des Nations unies, qui ont déjà reconnu de façon officielle, l’Etat palestinien sans que cela ne fasse reculer Israël d’un iota. Et on peut être sûr d’une chose. L’annonce de cette reconnaissance de l’Etat palestinien, ne mettra ni fin aux violences, ni aux blocages politiques.
En tout cas, il en faut plus pour faire courber l’échine à l’Etat sioniste. En effet, le tout n’est pas de reconnaître officiellement l’Etat palestinien. Cette dynamique de reconnaissance devrait redessiner, au plan international, les bases de coopération entre les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Avec la reconnaissance de Paris et de Londres, quatre des cinq membres permanents de l’ONU auront franchi un pas important. La Chine et la Russie l’ayant fait dès les années 1980. Les États-Unis se retrouvent ainsi de plus en plus isolés sur cette question, malgré leur droit de veto. Mais, tant que les USA ne se décideront pas d’entendre toutes ces voix, la solution à deux Etats restera une utopie.
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
