Les lauréates du prix Marie Soleil édition 2024 ont été dévoilées dans l’après-midi de ce 18 octobre 2024. Pour l’occasion, chaque lauréate dans les 4 catégories que sont la presse écrite, en ligne, en télé et radiodiffusion a reçu son lot. La lauréate du grand prix Marie Soleil 2024 qui est la plus haute distinction est revenue à Nadège Yé des Editions Sidwaya, désormais meilleure journaliste du Burkina.
Nadège Yé des Editions Sidwaya est la meilleure journaliste du Burkina. Après plusieurs participations au concours, la chance lui a souri cette année puisque elle a remporté le grand prix Marie Soleil de la meilleure journaliste ce 18 octobre 2024, dans les locaux du Centre National de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou. Elle a reçu son prix composé d’un chèque de 1 000 000 de FCFA, un trophée et une attestation. En plus de ce prix, Nadège Yé a remporté le prix Marie Soleil de la meilleure journaliste dans la catégorie presse écrite avec son œuvre “Cantines scolaires au Burkina : ces dysfonctionnements qui affament les élèves”. On s’est rendu compte que la cantine est obligatoire aussi bien au primaire qu’au post-primaire. Dans les faits, il y a quelques petits dysfonctionnements qui font que certains enfants n’ont pas le repas quotidien. Alors que la cantine est un moyen qui attire certains élèves à l’école. Quand on prend certaines régions confrontées à l’insécurité, la cantine est un élément motivateur car l’enfant qui sait qu’il aura quelque chose à manger, a le courage de venir. Et le parent qui sait que son enfant aura un plat à midi, préfère l’envoyer à l’école que de le laisser à la maison. On s’est rendu compte que dans les faits, les acteurs se rejettent la balle. La cantine est gérée par les communes qui n’ont pas toutes les compétences pour passer les commandes à temps, recevoir les commandes à temps. Derrière, le ministère fait de la supervision. Ce qui est sûr, c’est que quelque fois, les enfants n’ont pas leur repas. Cet article a essayé de mettre en lumière tous ces dysfonctionnements et proposer des solutions ”, a expliqué la meilleure journaliste.
En catégorie presse en ligne, le prix est revenu à Yvette Zongo de Lefaso.net. En radio, le prix a été attribué à Rasmata Ouédraogo de la RTB2 Est et en télé, c’est Amandine Lalsaga de la RTB Télé qui a remporté le prix pour la seconde fois consécutive. Chaque lauréate dans chaque catégorie a reçu un trophée, une attestation et un chèque de 500 000FCFA.
Pour rappel, le prix Marie Soleil récompense, chaque année, l’excellence féminine dans les médias. Pour cette édition, ce sont 53 œuvres en langue française et en langue nationale mooré qui ont été enregistrées. Selon la présidente du jury, Mafarma Sanogo, ces œuvres, soumises par 28 journalistes du public et du privé, viennent de 4 régions à savoir le Centre, le Centre-Nord, les Hauts-Bassins et l’Est. A l’entendre, les œuvres sont reparties en 4 catégories dont 18 en presse en ligne, 14 en presse écrite, 9 en radiodiffusion télévisuelle et 12 en radiodiffusion sonore.
Tout en présentant ses félicitations à l’ensemble des candidates au concours, la présidente du jury a indiqué que 30 œuvres ont été disqualifiées dont 10 en presse en ligne pour non respect de l’encombrement maximal de 1500 mots tel que défini dans le règlement intérieur. Le jury a félicité le CNP-NZ pour l’organisation chaque année de la cérémonie de récompense et recommandé la création d’une plateforme afin de faciliter la participation des femmes journalistes sur l’ensemble du territoire.
Il faut noter que la remise du prix Marie Soleil entre dans le cadre de la célébration de la journée nationale de la liberté de la presse. Ainsi, le 21 octobre au CNP-NZ à partir de 9h30 mn, aura lieu le discours du 20 octobre, la présentation du rapport 2023 sur l’état de la liberté de la presse et le panel sur le thème: “ Ne brisons pas le rempart: alerte sur la mise à mort du journalisme”.
Colette DRABO