Des organisations syndicales de travailleurs ont animé une conférence de presse ce 20 février 2017, à Ouagadougou. Objectif : informer l’opinion publique des motivations ayant guidé leur décision de soutenir le Plan national de développement économique et social (PNDES).
Elles sont 5 centrales syndicales et une dizaine de syndicats autonomes, qui soutiennent le PNDES. L’annonce a été faite lors de leur conférence de presse, ce 20 février 2017. « Le PNDES a pris en compte les préoccupations du mouvement syndical, à la différence des autres programmes de développement qu’a connus notre pays. Quoi de plus normal que nos organisations syndicales… soutiennent ce programme qui est en phase avec le combat qu’a décidé de mener le mouvement syndical africain, à savoir le développement des pays africains et l’emploi des jeunes », a expliqué le porte-parole des organisations syndicales, Paul Kaboré.
Selon Yamba Georges Koanda de l’Union syndicale des travailleurs burkinabè (USTB), leurs organisations ont décidé de soutenir le PNDES en vue de permettre aux autorités d’avoir de l’argent pour réaliser les différents projets. « Nous avons signé la déclaration avec le patronat pour permettre au gouvernement d’avoir de l’argent et réaliser les différents projets. Nous disons qu’il faut balayer la chambre pour donner tort au scorpion », a indiqué M. Koanda et à Guy Olivier Ouédraogo de la Confédération syndicale burkinabè (CSB) de renchérir : « honnêtement, qui de nous ici peut se construire sans prendre de crédits ? Ce qui est réalité pour l’homme burkinabè, l’est pour la nation burkinabè. Du reste, nous souhaitons que cet argent soit bien investi ». Toutefois, M. Koanda n’a pas manqué de mettre le gouvernement en garde: « Si l’Etat arrive à disposer des moyens et qu’il ne fait rien, il nous aura en face puisqu’il n’aura plus d’argument pour n’avoir pas fait de réalisations ». A la question de savoir pourquoi l’on assiste toujours à des mouvements sociaux malgré l’appel à la trêve lancé du président du Faso et la rencontre gouvernement/syndicats, Guy Olivier Ouédraogo répond : « A part quelques échanges que nous avons souvent avec le Premier ministre, nous n’avons pas été saisis officiellement par un document nous demandant une trêve…Nous avons signé lors de la rencontre gouvernement-syndicats, cela a permis d’aplanir pas mal de choses. Du reste, les mouvements sociaux actuels ne sont pas l’œuvre de l’UAS mais de certains de nos membres qui ont des revendications spécifiques et que nous soutenons… ».
Pour les organisations syndicales, même si elles luttent pour les travailleurs, elles se sont aussi engagées pour le développement du pays, pour un mieux-être de la majorité de la population. C’est fort de cette conviction que les conférenciers ont, disent-ils, décidé de signer la déclaration de soutien avec le patronat et ils osent croire qu’ils ne seront pas déçus et que « le tribunal de l’histoire jugera tout un chacun ».
Il faut noter que l’UAS est composée de 6 centrales syndicales et 17 syndicats autonomes.
Colette DRABO
Les centrales syndicales et les syndicats autonomes soutenant le PNDES
Centrales syndicales: La CNTB, la CSB, la FO-UNSL, l’ONSL, l’USTB
Syndicats autonomes: SAIB, SAMAB, SNEAB, SNESS, SYNTRAPOST, SYNATIPB, SYNATRAD, SYSFAMB, UGMB.