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LIMOGEAGE DU MINISTRE DE LA DEFENSE AU MALI: IBK a trouvé son mouton de sacrifice

Le 2 septembre dernier, la localité de Boni au Centre Mali, était sous le contrôle des djihadistes. Le lendemain, l’armée a repris le contrôle de ladite localité. Qu’à cela ne tienne, l’on peut dire qu’une fois de plus, l’armée malienne a montré toute son incurie. C’est triste de le dire, les groupes armés infligent régulièrement des déconvenues aux Forces armées maliennes (FAMA) ou du moins, ce qu’il en reste.

L’on se rappelle encore l’attaque, en juillet dernier, de la base militaire de Nampala, qui avait coûté la vie à 17 soldats. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. C’est un secret de Polichinelle, le Mali a mal à son armée.

Tandis que les soldats de la MINUSMA défendent le Nord du pays, l’armée malienne peine à s’imposer au Centre.

La dernière attaque est un vrai pied de nez à l’endroit du président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). D’autant qu’elle intervient à quelques heures de l’anniversaire de l’an 3 de son pouvoir. Il faut le reconnaître, l’espoir suscité chez les Maliens par l’armée, est en train d’être déçu. En témoigne l’insécurité grandissante qui sévit à travers le pays. Et plutôt que de trouver une solution durable au problème de sécurité malienne, IBK cherche des boucs-émissaires.

   Le défi sécuritaire reste entier

Cette fois, le mouton de sacrifice d’IBK a été le ministre malien de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, qui a été limogé le 3 septembre dernier. Et c’est le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, qui hérite de son portefeuille, avec pour mission principale de revoir la carte sécuritaire du pays. Est-ce la solution ?

Rien n’est moins sûr. D’autant qu’on n’en est pas au premier limogeage. Faut-il le rappeler, en 3 ans d’exercice du pouvoir, IBK en est à son 4e chef de gouvernement. Aussi, pour mémoire, après la déroute de l’armée malienne à Kidal en 2014, le ministre de la Défense d’alors, Soumeylou Boubèye Maïga, a été contraint de rendre le tablier au colonel major Bah N’Daw. Malgré ces nombreux changements, le bout du tunnel est encore loin. Le défi sécuritaire reste entier.

C’est la preuve, si besoin en est, que ce n’est pas un problème d’homme. Pour changer la donne, il est nécessaire de revoir sérieusement le système sécuritaire malien et d’y apporter véritablement les moyens qu’il faut. IBK doit en plus accepter de se remettre en cause. Car faire payer ses déboires à ses ministres, ne règlera pas la situation.

 

Thierry Sami SOU

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