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Hass Massé, reggaeman burkinabè : « Notre Reggae est en pole position…pour accompagner la Révolution que nous vivons actuellement »

Hass Massé à l’état civil Assane Massé est un artiste reggaeman burkinabè qui totalise une carrière professionnelle d’une quinzaine d’années. Il a, à son actif, trois albums et trois singles dont le dernier sorti en 2025 et qui rend un hommage aux forces combattantes. Dans cet entretien réalisé le 15 juillet dernier, Hass Massé tout en se réjouissant de la « montée en puissance » de la musique burkinabè, estime que la musique Reggae au Burkina est « en pole position… pour accompagner la révolution que nous vivons actuellement ». Pour ce faire, le natif de Wangala, dans le Boulgou, exhorte les Burkinabè à soutenir les autorités actuelles ainsi que la révolution en cours au pays des Hommes intègres. Lisez plutôt !

Vous êtes un artiste burkinabè évoluant dans la musique Reggae. Racontez-nous comment vous en êtes venu ?

 Le Reggae est une musique que j’ai aimée depuis longtemps grâce à un oncle. En effet, après mon école primaire au village en 1996, je suis venu et j’habitais avec un oncle qui ne jouait que de la musique Reggae. Il ne possédait que des casettes de la musique Reggae.  Ayant vécu plusieurs années avec lui dans cette ambiance, j’ai pris goût et j’ai commencé à aimer ce genre musical. Aussi, la musique Reggae étant un genre musical à travers lequel on conscientise, on éduque, à travers lequel on peut s’exprimer. Tout cela m’a séduit et j’ai décidé de l’adopter pour mieux me faire comprendre. C’est une musique à travers laquelle on dit ce que la société vit, on dénonce ce qui doit l’être, etc.  Voici donc comment est née ma passion pour le Reggae.

A ce jour, combien d’années totalisez-vous avec combien d’albums au compteur ?

Il faut dire que mon premier album « Lèze Kora Africa » a été enregistré en 2005 en Côte d’Ivoire. En 2006, je suis revenu au pays et comme j’ai eu du mal à avoir un producteur, je suis resté avec l’album pendant quatre ans. C’est en fin 2010 que j’ai pu enfin le sortir officiellement. Cela veut dire que ma carrière professionnelle a 15 ans cette année. Après le 1er album, il y a eu le 2e, « Arc-en-ciel », sorti en 2014, le 3e « Dunia Minnon ». Il y a eu également des singles dont « Lorentine » en 2017, « Taabo Naaba Kougri » en 2022 et le 3e « Hommage aux FDS et VDP » sorti en cette année 2025.

 

Hass Massé

 

 

Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?

Je parle de la vie, de l’excision, de l’orphelin, de la politique, etc. Le Reggae étant une musique engagée, qui sensibilise, donc j’aborde divers thèmes. Il y a des chansons en français, en mooré, en dioula mais je suis beaucoup plus focalisé sur ma langue maternelle, à savoir le bissa, que je comprends mieux.

Lorsque vous jetez un regard sur la musique burkinabè en général, quel commentaire faites-vous ?

 

Quels sont vos projets en ce moment ?

 Il faut dire que je suis le président d’une structure dénommée Association d’initiative culturelle et de développement (AICD). Nous pilotons deux projets dans le Boulgou, région du Centre-Est. Le premier projet, c’est le « Festival village Brida » qui se tient au même moment que la fête culturelle du chef de canton de Zabré et c’est chaque dernier vendredi du mois de décembre, pour accompagner notre chef, faire connaitre toute la richesse culturelle de Zabré, partant du Boulgou. Le 2e, c’est le Festival de la nuit culturelle de Léré.  C’est un festival qui est en lien avec la résistance.  En effet, je suis originaire du village de Wangala situé à 12 km de Zabré.  C’est le seul village de Zabré qui a reçu la visite des forces du mal. Les populations étaient apeurées, et en son temps, vous pouvez faire des kilomètres sans croiser un seul habitant en route.  Face à cette situation, et étant un artiste, je me suis dit comment j’allais m’y prendre pour galvaniser les populations et aussi redonner vie à Wangala.  Nous avons alors créé la Nuit culturelle de Léré dont la 5e édition s’est déroulée 23 au 25 mai dernier. C’est un festival qui se présente comme celui de la résistance de la population de la localité, tant il a réussi à redonner confiance à la population et aux villages voisins.  Je suis donc fier d’avoir contribué à redonner de la joie aux populations de mon village.

Quant au Festival village Brida, lancé en 2019, nous nous préparons pour la 7e édition. C’est le chef seul qui détermine la date et nous accompagnons à travers le festival mais une chose est sûre, c’est qu’il se tient le dernier vendredi du mois de décembre.

Au plan musical, y a-t-il des tournées en vue ?

Il y a des tournées mais avant, nous envisageons de faire le clip du single « Hommage aux FDS et VDP ». Il s’agit de magnifier ces hommes et femmes qui se battent nuit et jour pour que le pays reste debout. C’est ma contribution en tant qu’artiste pour soutenir mon pays, nos forces combattantes.  En clair, nous ferons des tournées dans toutes les régions du pays en soutien aux forces combattantes. Mais tout ceci se fera après la réalisation du clip du single.

Un message à l’endroit des Burkinabè ?

 

 

Propos recueillis par Colette DRABO

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