Après le mécontentement exprimé par les parents des victimes du putsch lors de la commémoration du premier anniversaire du coup d’Etat le 16 septembre dernier et la rencontre avortée avec le Premier ministre, l’heure semble à la concertation entre les deux parties. C’est en tout cas, l’essentiel de ce qui est ressorti lors de la rencontre de ce 22 septembre, à Ouagadougou, entre des membres du gouvernement avec à la tête le Premier ministre, et les parents des victimes, des blessés et des différentes associations.
La brouille constatée lors de la commémoration de l’an I du putsch, le 16 septembre dernier au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou, où reposent certains martyrs, et la rencontre avortée entre le Premier ministre et les parents des victimes qui a suivi, relèvent désormais du passé. C’est l’assurance donnée en tout cas par le gouvernement et les familles des victimes, les blessés et les diverses associations nées au lendemain de l’insurrection populaire et du putsch, à l’issue de leurs échanges, ce 22 septembre. Des échanges qui ont porté sur la recherche de solutions aux différents problèmes posés, notamment la prise en charge des blessés, des orphelins, les questions d’indemnisation, de logement de certaines victimes. Selon le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet, qui a pris la parole au nom du chef du gouvernement, le président du Faso a donné des instructions fermes à l’ensemble des ministres concernés et des engagements ont été pris pour leur mise en œuvre. Au titre des engagements, le ministre a évoqué la construction de tombes dans les autres localités du pays, la prise en charge des blessés avec l’évacuation très prochaine de quatre blessés vers la Tunisie, la prise en charge des orphelins qui seront des pupilles de la nation, l’indemnisation d’un certain nombre de victimes, blessés. A l’en croire, 67 cas de blessés sont non encore définitivement réglés et des dispositions seront prises au niveau du ministère de la Santé pour leur prise en charge effective. Outre ces questions, le porte-parole du gouvernement a confié que les différentes parties entendent travailler en synergie pour la réussite de la commémoration du 2e anniversaire de l’insurrection populaire.
Du côté des familles des victimes, « tout est rentré dans l’ordre », foi de Pouahoulabou P. K Victor, porte-parole des parents des victimes pour qui la mésentente était liée à un problème organisationnel. « Les gens ont mal organisé le truc et on nous a oubliés. Voilà pourquoi nous avons manifesté notre mécontentement », a-t-il justifié avant d’ajouter : « nous n’avons pas beaucoup de déclarations à faire, nous reviendrons très bientôt vers vous… Avec la commission qui a été mise en place par le président du Faso avec les différents ministres, nous avons la conviction que le travail sera bien fait ».
Colette DRABO