Les travailleurs du ministère en charge de l’Economie vont observer une grève du 21 au 25 mai prochain, sur toute l’étendue du territoire, pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative, a annoncé vendredi le président de la Coordination syndicale Mathias Kadiogo.
« Les travailleurs du MINEFID sont appelés à observer un mot d’ordre de grève de 120 heures allant du lundi 21 au vendredi 25 mai 2018 afin d’exiger du gouvernement, la résolution de leur point de revendications » a déclaré Mathias Kadiogo face aux hommes de medias.
Ces différents points de revendication des syndicats sont entre autres, le respect des engagements des autorités pour la reconduction du Check off, la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, l’adoption d’un statut sécurisant pour tout le personnel et l’arrêt des reformes entreprises au sein du ministère sans l’adhésion des travailleurs.
Pour M.Kadiogo, le gouvernement refuse de se plancher sur les préoccupations des travailleurs qui ont été soumises au chef de l’Etat à travers le préavis de grève déposé le 14 mai 2018.
A l’en croire, depuis la transmission de ce premier préavis jusqu’à l’observation de la grève des 4 et 5avril dernier, aucun accord formel n’a été conclu et les discussions engagés entre le gouvernement et la CS-MEF ont été unilatéralement suspendues par la partie gouvernementale depuis le 30 mars.
Il a signifié qu’après la suspension, le gouvernement à travers un communiqué et une sortie médiatique, a tenter d’instrumentaliser l’opinion contre les syndicats en indiquant que «les discussions auraient permis d’apporter des réponses à leur préoccupations» .
Pour la coordination le gouvernement a remis en cause ses propositions qu’il avait qualifiées d’accords avec la CS-MEF lors des négociations des 28,29 et 30 mars 2018.
En effet, a-t-il expliqué, à travers une correspondance du 24 avril le gouvernement a fait de «nouvelles propositions» «largement» différentes des conclusions des précédentes négociations.
« Ce qui pose le problème de confiance et démontre que le slogan de «marque sa disposition au dialogue social» que chante le gouvernement n’est qu’un leurre»a-t-il indiqué.
Pour lui la disposition de la CS-MEF à dialoguer n’est plus à démontrer vue qu’ elle a accepté s’entretenir à deux reprises avec le collège des conseillers techniques et des chargés de mission en poste au MINEFID.
« Les travailleurs sont déterminés et prêts à payer le prix qu’il faut afin d’obtenir satisfaction de leurs préoccupations et ce dans le respect des règles républicaines » a averti M.Kadiogo.
Agence d’Information du Burkina