Ceci est la réaction de la commune de Ouagadougou suite à la fermeture provisoire des boutiques de la gare Ouaga-ouest, ayant occasionné un mouvement d' »humeur de certains occupants des boutiques.
« La Commune de Ouagadougou a pris connaissance du mouvement d’humeur initié depuis le mardi 2 septembre 2025 par certains occupants des boutiques de la gare Ouagadougou-Ouest.
À travers le présent communiqué, elle entend apporter des clarifications afin d’éclairer l’opinion publique.
La gare Ouagadougou-Ouest, inaugurée le 20 décembre 2022 et mise en service le 30 janvier 2023, s’inscrit dans la politique communale de développement de la mobilité urbaine et de désengorgement de la capitale.
En plus des infrastructures de transport, cinquante-six (56) boutiques ont été aménagées et attribuées par tirage au sort, dans un souci d’équité et de transparence.
Par délibération en date du 29 décembre 2022, le Conseil d’administration de l’ADEU a fixé le loyer mensuel des boutiques à cinquante mille (50 000) francs CFA, assorti d’une caution équivalente à deux mois de loyer, soit cent mille (100 000) francs CFA.
Depuis son ouverture, la gare rencontre toutefois des difficultés de fonctionnement, liées notamment au refus des grandes compagnies de transport d’y effectuer l’embarquement de leurs passagers. Cette situation a entraîné une faible fréquentation, impactant directement les activités commerciales.
Certains occupants contestent le montant du loyer et proposent un tarif de douze mille cinq cents (12 500) francs CFA. Une telle proposition, largement en deçà des loyers pratiqués dans la ville de Ouagadougou, apparaît irréaliste et compromettrait la viabilité économique de la gare. Malgré les échanges, aucune proposition constructive de modalités de paiement n’a été soumise par les locataires.
La Commune rappelle que les tarifs de location appliqués sont des prix sociaux, conçus pour accompagner les commerçants. Cependant, il a été constaté que plus de 70 % des boutiques sont en situation de sous-location, à des prix largement supérieurs à ceux fixés par la municipalité, parfois doublés ou triplés. De surcroît, certains sous-locataires se voient exiger le paiement intégral d’une année de loyer sous peine d’expulsion.
Deux ans après la mise en service de la gare, la situation demeure préoccupante : sur cinquante-six (56) locataires, un seul s’acquitte régulièrement de son loyer. Ce dysfonctionnement, qui met en péril la gestion financière de la gare, a conduit la Commune à décider de la fermeture provisoire des boutiques.
Cette mesure vise à freiner l’accumulation des impayés, à préserver les infrastructures et à préparer un redémarrage dans de meilleures conditions, dès que le fonctionnement optimal de la gare sera assuré.
À ce jour, sur les trente-sept (37) boutiques intérieures, seules dix (10) sont exploitées, contre vingt-sept (27) demeurées inexploitées. Quant aux dix-neuf (19) boutiques extérieures, quatorze (14) sont exploitées et cinq (5) restent inoccupées.
En définitive, la décision de fermeture provisoire des boutiques vise à protéger les intérêts collectifs, à sauvegarder les investissements réalisés et à éviter l’aggravation d’une situation déjà fragile.
Elle permettra également de poursuivre la réflexion concertée avec l’ensemble des acteurs concernés, en vue de dégager des solutions durables qui garantiront, à terme, la viabilité économique de la gare et offriront aux commerçants comme aux usagers un cadre plus fonctionnel et attractif « .
Département de la communication et des relations publiques de la commune de Ouagadougou