Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a présidé, ce mercredi 10 septembre 2025 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture des États généraux de la décentralisation. Prévue pour se tenir du 10 au 12 septembre, cette rencontre nationale se déroule autour du thème : « Quelle décentralisation pour un développement local et une meilleure contribution à la sécurisation du territoire ».
L’objectif principal de ces assises est de proposer des réformes adaptées aux réalités socioculturelles, sécuritaires et politiques du Burkina Faso, afin d’améliorer les conditions de vie des populations à la base. Elles interviennent à la suite des consultations régionales organisées dans les 13 régions du pays, qui ont permis de recueillir les perceptions, analyses et recommandations des Forces vives.
Dans son discours d’ouverture, le Chef du Gouvernement a rappelé que la décentralisation, engagée depuis plus de vingt ans, a permis des avancées mais reste confrontée à de nombreuses limites : la faible capacité des collectivités territoriales à assumer certaines compétences transférées, la faible implication des populations dans les projets de développement, l’insuffisante appropriation de l’intérêt général, la faible création de richesse locale, ou encore une gestion marquée par des logiques partisanes.
« Les conditions de vie des populations n’ont pas connu d’amélioration significative, alors que la décentralisation devait garantir l’accès à des services publics locaux de base, efficaces et de qualité », a relevé le Chef du Gouvernement.
Face à ces défis, et dans un contexte de crise sécuritaire, il a insisté sur la nécessité de redonner un nouveau souffle aux collectivités territoriales, en les inscrivant dans une vision rénovée et adaptée aux réalités du pays. Selon lui, ces États généraux constituent un moment décisif de la Révolution progressiste populaire, qui vise une refondation audacieuse, inclusive et durable de la Nation. Ils doivent permettre de repenser les fondements institutionnels et administratifs, de renforcer la participation citoyenne et de bâtir un État plus proche des populations.
Cette dynamique, inscrite dans le pilier 3 du Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PASD), entend instaurer une gouvernance locale efficace, fondée sur la justice sociale, la transparence et la redevabilité.
Ces États généraux se présentent ainsi comme un tournant majeur pour la gouvernance locale au Burkina Faso. Ils doivent aboutir à un modèle de décentralisation plus inclusif, résilient et efficace, capable de répondre aux aspirations des populations et de renforcer la contribution des collectivités à la sécurisation et au développement du territoire.
𝐃𝐂𝐑𝐏/𝐏𝐫𝐢𝐦𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞