L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a tenu un atelier ce 17 avril 2025 à Ouagadougou pour présenter les résultats de la première Enquête nationale semestrielle sur l’emploi (ENES) et de l’enquête nationale de base sur l’emploi et le Secteur informel (ENB-ESI). Selon l’enquête réalisée par l’INSD, 7 personnes sur 10 ont un emploi.
7 personnes sur 10 ont un emploi au Burkina, selon l’enquête Nationale Semestrielle sur l’Emploi réalisée par l’Institut national des statistiques et de démographie (INSD). En effet, les résultats présentés révèlent que 5,3 % de la main-d’œuvre burkinabè était en situation de chômage en 2023, contre 3,5 % en 2024.
Des chiffres calculés conformément aux recommandations internationales, notamment selon les méthodologies élaborées dans le cadre du programme d’investissements pour la transformation (PIT), afin de garantir la comparabilité entre pays.
Le chômage est défini comme la situation d’une personne en âge de travailler c’est-à-dire de 16 ans et plus qui n’a pas d’emploi, est disponible pour travailler et recherche activement un emploi durant les 30 derniers jours au cours de l’enquête.
Cette définition est conforme aux normes du bureau international du travail (BIT) et constitue un référentiel pour l’analyse des dynamiques du marché du travail.
Parallèlement, les données montrent que le secteur informel reste largement dominant, représentant ainsi 93,5 % des activités économiques, avec une forte concentration dans le commerce, l’artisanat et les services. Et des efforts restent nécessaires à fournir afin d’améliorer la qualité de l’emploi dans le dit secteur, notamment à travers une meilleure structuration et une reconnaissance des unités de production informelles.
Autre fait marquant : le taux de chômage est significativement plus élevé chez les femmes et en milieu urbain, comparé au milieu rural soit un pourcentage de 43% en milieu rural, 56,3% à Ouagadougou et 50,8% dans les autres centres. Par ailleurs, les statisticiens ont souligné qu’il existe une distinction essentielle entre l’emploi et la qualité de l’emploi : avoir un emploi ne garantit pas une bonne qualité de vie. D’où l’importance d’intégrer des indicateurs sur la sécurité de l’emploi, la rémunération, et les conditions de travail dans l’analyse globale.
L’INSD s’est dit satisfait des résultats de l’année 2023, soulignant une diminution du taux de chômage par rapport aux années précédentes, et une amélioration de l’employabilité au Burkina Faso, ce qui reflète une tendance positive sur le marché du travail.
Keren Emmanuella LANKOANDE
(Stagiaire)
