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DETENTION DE JOURNALISTES AU CAMEROUN : le CPJ appelle la CAF à mettre la pression sur le régime de Biya pour leur libération

A 18 mois de la Coupe d’Afrique des Nations de football au Cameroun, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) lance un appel à la Confédération africaine de football (CAF) en lui demandant de faire pression sur les autorités camerounaises pour que soient libérés les journalistes qui y sont détenus.

C’est au Cameroun que doit avoir lieu la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en janvier 2019. Une manifestation qui attirera des journalistes du monde entier. D’où cet appel à défendre la liberté de presse et le droit des journalistes que le CPJ a lancé dans une lettre adressée à Ahmad Ahmad, le président de la CAF. « La CAF ne doit pas récompenser des Etats pour la répression qu’ils exercent », écrit le CPJ, mais au contraire les inciter à se conformer aux principes de bonne gouvernance, démocratie et respect des droits de l’homme défendus par l’Union africaine.

« Je pense que c’est très important de mettre un coup de projecteur sur ce qui se passe en ce moment au Cameroun, estime Angela Quintal coordinatrice du programme Afrique du CPJ. Il y a aujourd’hui huit journalistes en prison. Le football doit être un vecteur pour promouvoir les valeurs positives. Or, trop souvent, les droits de l’homme sont mis de côté au nom du sport. Le problème aujourd’hui avec le Cameroun, c’est que la décision d’attribuer la compétition au pays a été prise par une direction de la CAF qui a été écartée. C’est donc une direction corrompue qui a confié les jeux à un gouvernement corrompu qui n’a aucune considération pour les droits de l’homme. Il revient donc au nouveau responsable de la CAF, Ahmad Ahmad, de commencer à mettre en pratique ce qu’ils enseignent. »

Des journalistes accusés de terrorisme

Dans sa lettre, le Comité pour la protection des journalistes rappelle que le correspondant de RFI, Ahmed Abba, détenu depuis 2015, a été condamné en avril dernier à une peine de dix ans de prison pour avoir fait son travail. « La transparence doit avoir une place centrale. Et on doit soutenir ceux qui œuvrent pour la transparence. C’est-à-dire donc les journalistes eux-mêmes. Des journalistes vont vouloir couvrir la Coupe d’Afrique des nations. Comment auront-ils cette liberté de travail si d’autres confrères au Cameroun ne l’ont pas ? » se demande Angela Quintal.

Au Cameroun, six autres journalistes, accusés de terrorisme, attendent d’être jugés par un tribunal militaire.

RFI

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