Ainsi en a décidé le « collège des sages de la presse bobolaise », ce mardi 4 octobre 2022. Plus de couverture médiatique des activités des organisations de la société civile « qui veulent profiter de la presse en cette période de troubles ».
A travers un écrit adressé aux journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso, « le collège des sages » les invite à la prudence en ces moments de troubles. Aussi, il est formellement interdit à la presse bobolaise de poser un quelconque acte de compromission de la corporation, notamment l’acceptation de tout don des manifestants dans l’exercice de ses fonctions de journaliste. « Tout contrevenant à cette disposition s’expose à la colère de la presse bobolaise qui se donnera les moyens de sanctionner le concerné « , précise le communiqué.
Cette mesure prise fait suite à un audio qui circule sur les réseaux sociaux depuis hier lundi 3 octobre, appelant à la manifestation pour le départ définitif de la France du Burkina et au maintien du capitaine Ibrahim Traoré comme président de la transition. Cet audio demande également aux manifestants de contraindre à la fermeture des services publics et privés afin de faire respecter le mot d’ordre.
« Consciente qu’un tel appel à la violence peut compromettre la paix et l’économie de notre région déjà en agonie, la presse de Bobo-Dioulasso, fidèle à son engagement d’être une force pour la consolidation de la démocratie et de la promotion de la paix, décide de ne pas couvrir les conférences de presse de ces OSC ni leurs manifestations », indique le communiqué.
En plus de ces activités, il est demandé aux animateurs des émissions de débats, de faire un tri dans le choix de leurs invités sur leurs plateaux.
Source: Lefaso.net